Dans quelques années, Tamanrasset sera un " vrai pôle minier ". La déclaration émane du directeur général de l'Enor, Mustapha Benzerga, qui se dit convaincu que la région du Hoggar recèle d'énormes potentialités comme l'uranium, l'or ou encore le diamant. Son entreprise, a-t-il dit sur les ondes de la radio chaine III, œuvre justement à concrétiser ce projet en collaboration avec le ministère de l'énergie et des mines. La première étape consiste à "transférer la direction générale de l'Enor à Tamanrasset d'ici un mois en plus de la réalisation d'un institut des mines dans cette wilaya ". Pour lui, le développement de la région a déjà commencé avec l'aide apportée aux populations nomades qui disposent de moyens nécessaires dans les domaines de la santé ou encore de l'éducation. Mustapha Benzerga est revenu sur le bilan de l'année passée en matière de production d'or en Algérie qui concrétise ainsi sa première expérience dans ce domaine. Tout en jugeant que l'objectif tracé n'est pas atteint, à savoir "1, 2 tonnes d'or ", le Dg de l'Enor estime, néanmoins, que la production a enregistré une augmentation. " Nous avons produit un peu plus d'une tonne en 2009 pour un chiffre d'affaire de 34 millions de dollars contre 600 kilogrammes en 2008 pour un chiffre d'affaires de 12 millions de dollars ". Mais la panne qu'a connue une sondeuse de l'Enor a eu des conséquences sur le ralentissement de " 50% de la production ". L'Enor compte en tout cas, arriver à produire jusqu'à " 3 tonnes dans les prochaines années d'autant que les moyens matériels seront disponibles avec l'arrivée de deux nouvelles sondeuses ". L'entreprise a concentré son travail dans la mine d'Amesmessa qui sera dotée d'un nouveau programme. Il s'agit d'un " programme qui s'étalera de 2009 à 2013 dans le but de cerner le potentiel et augmenter la production d'autant que les prix sont appelés à augmenter". Actuellement, les prix, selon le Dg de l'Enor, sont " intéressants puisque l'once d'or est cédée à 1100 dollars ". Des prix qui encouragent l'Enor à investir davantage. L'entreprise compte, en effet, mettre le paquet en passant de " 70 millions au double prochainement ". Concernant la commercialisation de la production, le Dg de l'Enor a souligné que " seuls 200 kg ont été mis sur le marché national alors que 70% ont été exportés ". Les difficultés à écouler plus de quantités résident dans le fait que l'agence Agenor ne dispose pas de moyens financiers pour acheter la totalité de la production.