Les travaux du 14ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont repris hier matin à Addis Abeba en séance à huis clos consacrée à l'examen des rapports de commissions de l'Union. Il s'agit notamment du rapport du Conseil de la paix et de la sécurité sur les activités en Afrique, du rapport de la Commission sur les changements anticonstitutionnels de gouvernements et du rapport du président du comité chargé de la mise en oeuvre du Nepad. La première journée a été consacrée au débat général sur le thème du sommet, à savoir "les technologies de l'information et de la communication en Afrique : défis et perspectives pour le développement". De ce fait, les dirigeants africains ont apporté leur appui à l'intégration des politiques en matière des TIC dans les autres secteurs aux niveaux national, régional et continental. Ils ont, en outre, convié à la mise en place de mécanismes institutionnels appropriés pour interconnecter les infrastructures de base des TIC, y compris les points d'échange sur Internet nationaux et régionaux en Afrique et avec le reste du monde, en vue de réduire les tarifs et améliorer la qualité des services. Ils ont également recommandé l'intégration des nouvelles technologies dans les programmes nationaux, notamment les systèmes d'éducation et de formation, de la santé ainsi que l'administration publique, et ce pour augmenter le capital humain qualifié et promouvoir l'accès à l'utilisation des TIC. Par la même occasion, les chefs d'Etat et de gouvernement africains ont plaidé pour l'encouragement de la coopération sud-sud et nord-sud dans le secteur des TIC, tout en soulignant la nécessité de renforcer le rôle de ce secteur dans les partenariats internationaux. Intervenant dans le cadre du débat sur ce thème, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné, dans une contribution, l'importance des TIC comme étant des outils indispensables dans la réalisation du développement durable en Afrique. Il a également relevé les potentialités importantes en ressources humaines et naturelles que recèle l'Afrique, tout en assurant que leur mobilisation en faveur des TIC est un impératif et impérieux qui appelle une conjugaison des efforts à l'échelle du continent. D'autre part, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a prôné, lors de cette séance, la reconstruction et le développement post-conflit afin de consolider la paix retrouvée en Afrique, tout en déplorant la persistance de l'insécurité ainsi que l'instabilité dans certaines régions du continent. En effet, il a indiqué qu'ils avaient enregistré avec satisfaction le règlement de certaines situations de conflits. Par contre, il a ajouté, dans une allocution sur les questions de la paix et de la sécurité au deuxième jour des travaux du 14ème sommet de l'Union africaine (UA), qu'ils déplorent la persistance de l'insécurité et l'instabilité à travers quelques régions du continent. En soulignant que des avancées ont été enregistrées notamment en Côte d'Ivoire, en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine, au Burundi, Aux Comores, Au Sierra Leone ainsi qu'au Libéria, le président de la République a déclaré que dans chacun de ces cas, les progrès tangibles et existants sont encourageants et cela en dépit de leur fragilité. Sur ce, il a appelé à accorder et donner une attention particulière à ces pays, en transition, pour prévenir toute résurgence des conflits. Il a insisté quant à l'importance de l'accompagnement et du soutien de ces pays dans la mise en œuvre de leurs plans de reconstruction ainsi que celui du développement post-conflits pour consolider la paix retrouvée. Par ailleurs, le président de la République, a opté, en abordant la situation au Soudan, pour la nécessité d'aider "nos frères Soudanais à franchir cette phase de leur histoire contemporaine de ce fait, démontrer que l'Afrique est à même de promouvoir des solutions opérantes et efficientes aux problèmes auxquels le continent est confronté. En ajoutant que "c'est dans cette démarche garante, qu'il faut situer l'appel, qui malheureusement n'a pas été entendu, adressé au Conseil de Sécurité de l'ONU pour la suspension du mandat d'arrêt émis par la Cour Pénale Internationale contre le président Omar Hassan El-Bachir". Dans ce cadre, il a ajouté que tous les appuis et aides nécessaires devraient être apportés au gouvernement soudanais pour la réussite des élections générales, prévues dans quelques mois, et du référendum, en janvier prochain. "Notre contribution individuelle et collective devrait permettre de renforcer la confiance entre tous les habitants du Soudan et à les aider à édifier et bâtir un Soudan rénové et unitaire", poursuit-il. Le président de la République a estimé que la crise en Somalie ne se réduit pas à une simple question de piraterie maritime, qui est une conséquence de l'absence d'autorité nationale dans ce pays. "Il paraît urgent de parachever le déploiement des bataillons restants de l'AMISOM et de mobiliser le reste des promesses de contributions de la Conférence de Bruxelles, qui permettra notamment le renforcement des capacités des institutions somaliennes, la consolidation de la stratégie globale de sortie de crise ainsi que la restauration de l'Etat somalien dans sa plénitude", a-il affirmé. Il a aussi ajouté, qu'il qualifiait la situation qui prévaut en Guinée comme préoccupante, ainsi, en appelant l'UA à demeurer ferme et sans concession devant de telles dérives. En outre, le chef de l'état, qui s'est félicité des engagements pris à Tripoli, en Libye, au cours de la cession spéciale de l'UA sur les conflits en Afrique, a réitéré la volonté de l'Algérie à apporter sa contribution et son aide à l'effort collectif, et ce en vue d'un règlement de ces situations. Tout en déclarant que l'année 2010 est qualifiée comme étant l'année de la paix."nous nous sommes donnés une motivation supplémentaire et un catalyseur pour réaliser des avancées substantielles dans ce domaine", a-t-il conclu.