Suite à un procès qui s'est déroulé, jeudi dernier, auprès du tribunal criminel près la Cour d'Alger dans une affaire de dilapidation de deniers publics d'Algérie Télécom, estimée à 572.251.748 DA, la justice a condamné, vendredi, 12 accusés à une peine de 8 ans de prison ferme tandis qu'elle a acquitté trois autres. En effet, les mis en cause, de nationalités algérienne et palestinienne, sont poursuivis, entre autres, pour utilisation de derniers publics à des fins personnelles et au profit de tiers : corruption, utilisation d'un réseau public de télécommunications sans autorisation et détournement de lignes téléphoniques. Le tribunal a prononcé une peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre de Mokdad Ali Boussefa (technicien à Algérie Télécom), Bentaleb Saïd (technicien à la Grande poste), Kerboua Noureddine (employé dans un bureau de poste et télécommunications), Hanafi Toufik (technicien à Algérie Télécom-section Hydra), Bennouar Sid Ahmed (technicien à la Grande poste), Djennadi Mohamed Amine Rabeh (propriétaire d'un local de communications internationales piratées), Bouallaga Mohamed (employé au centre de Ben M'hidi). Quant aux ressortissants palestiniens, qui sont poursuivis pour complicité dans cette affaire, le tribunal a également requis une peine de 8 ans de prison à l'encontre de Raid Ryadh Ferra, Mahmoud Zaini, Abou Taha Nidhal, Hani El-Kara et Ihab Ismail qui utilisaient au niveau de leurs appartements des lignes téléphoniques piratées en proposant aux clients des communications internationales. Selon l'arrêt de renvoi, les faits de cette affaire qui remonte à 2001, concernent le détournement illicite de lignes téléphoniques par un réseau spécialisé avec la complicité de plusieurs employés de bureaux de poste à Alger qui sont en charge de l'installation et de la maintenance des lignes. Ce réseau proposait à ses clients des appels téléphoniques internationaux à bas prix en utilisant des lignes piratées aux frais d'Algérie Télécom. Ces lignes téléphoniques appartenaient à des entreprises publiques ou privées, des particuliers ou à des ambassades. Il convient de souligner que c'est à la suite de plaintes des entreprises ayant subi le préjudice, qui après s'être rendu compte que leurs lignes téléphoniques faisaient l'objet de piratage du fait de factures faramineuses, que les membres de ce réseau ont été arrêtés après une enquête diligentée par les services de sécurité.