Le recours à l'outil informatique pour la gestion des cimetières par l'Agence communale des pompes funèbres d'Oran est jugée comme la solution "toute indiquée".Selon les responsables de cette agence, le recours à un tel procédé, en voie de concrétisation, s'avère une "nécessité impérieuse" face aux nombreuses demandes formulées par les citoyens, relatives notamment aux numéros des actes de décès d'un parent ou à la localisation du lieu d'inhumation d'un proche. Créée en 1977, l'Agence des pompes funèbres d'Oran reçoit mensuellement plus de 300 citoyens de différentes régions de la wilaya et plus de 120 des wilayas limitrophes, sollicitant pour l'essentiel des informations pour compléter des dossiers administratifs, notamment ceux inhérents aux procédures d'obtention du capital décès ou d'une pension de réversion. La recherche, souvent problématique, des sépultures a amené beaucoup de visiteurs à se confier à cette agence, qui renseigne sur l'emplacement du cimetière, le carré et la ligne dans laquelle sont enterrés leurs proches, a souligné la même source, ajoutant que la méthode classique de renseignement nécessite beaucoup de temps et d'efforts, surtout lorsque le demandeur ne dispose que de peu d'informations sur la personne décédée. Souvent, des citoyens se font aider par les fossoyeurs ou les agents de cimetières pour accéder à la tombe d'un proche. C'est le cas d'une citoyenne résidant en Belgique qui a confié à l'APS avoir rencontré "toutes les peines du monde" pour localiser, en vain, la tombe de son père, enterré au cimetière de Ain El Beida. "Je n'ai pu me recueillir sur l'être cher qu'en ayant recours à l'Agence", a-t-elle reconnu. Devant l'extension de ces cimetières, de nombreuses personnes visitant les lieux que lors d'occasions religieuses, ont souvent recours à des "repères" pour localiser les sépultures de leurs proches. Pour ce citoyen venu de Mostaganem se recueillir sur la tomber de sa mère au cimetière de Sidi Ghrib à proximité du quartier populaire "Es Sanawber", le nombre des tombes a tellement grossi qu'il n'est quasiment plus possible de les distinguer avec précision. Le projet d'introduction de l'outil informatique dans la gestion des cimetières sera livré en juin prochain, ce qui permettra l'établissement d'un fichier renseignement tout à la fois sur les numéros des carrés et des tombes, les dates d'inhumation et même les alignements des cinq cimetières gérés par l'agence que sont "Ain El Beida", "Moul Eddouma", "Sidi El Ghrib", "El Melh" et "le cimetière chrétien", a annoncé le directeur-adjoint de l'Agence communale des pompes funèbres. Lancé en août dernier, ce projet concerne l'utilisation d'un programme informatique spécial élaboré par un ingénieur et supervisé par un groupe d'agents de l'Agence. Le but de cette opération réside aussi dans la création d'une cartographie des cimetières de la commune d'Oran supervisée par l'Agence pour permettre aux citoyens, à l'avenir, de se faire délivrer l'autorisation d enterrement par voie informatique au bureau d'accueil situé au centre-ville d'Oran, qui sera renforcé par l'ouverture d'un second bureau à hai "Oussama". Il a été décidé également la création d'un bureau de recherche au niveau du cimetière chrétien, situé au quartier "El Hamri", a signalé la même source. Constituant un des éléments du tissu urbain de la ville d'Oran, les cimetières dont ceux de "Moul Eddouma" et "Sidi El Ghrib", les plus anciens dans la wilaya, vont bénéficier d'un projet de réhabilitation, qui sera lancé cette année. Cette opération touchera plusieurs aspects dont la reconstruction des clôtures et la programmation de travaux d'entretien et de nettoyage.