Cette opération vise la création d'une cartographie des cimetières de la commune d'Oran, qui permettra ainsi la délivrance de l'autorisation d'enterrement par voie informatique. A défaut du e-gouvernement, on installe le e-cimetière. Il faut un début à tout et à Oran on commence par les morts. Le projet d'introduction de l'outil informatique dans la gestion des cimetières sera livré en juin prochain, ce qui permettra l'établissement d'un fichier renseignement tout à la fois sur les numéros des carrés et des tombes, les dates d'inhumation et même les alignements, a annoncé le directeur adjoint de l'Agence communale des pompes funèbres. Cette opération concernera les cinq cimetières gérés par l'agence que sont Ain El Beida, Moul Eddouma, Sidi El Ghrib, El Melh et le cimetière chrétien. Lancé en août dernier, ce projet concerne l'utilisation d'un programme informatique spécial élaboré par un ingénieur et supervisé par un groupe d'agents de l'agence. Cette opération vise la création d'une cartographie des cimetières de la commune d'Oran pour permettre aux citoyens, à l'avenir, de se faire délivrer l'autorisation d'enterrement par voie informatique au bureau d'accueil situé au centre-ville d'Oran, qui sera renforcé par l'ouverture d'un second bureau à Haï Oussama. Il a été décidé également la création d'un bureau de recherche au niveau du cimetière chrétien, situé au quartier El Hamri, a signalé la même source. Le recours à l'outil informatique pour la gestion des cimetières par l'Agence communale des pompes funèbres d'Oran est jugé comme la solution «toute indiquée» tant par les visiteurs que par les services en charge de ces lieux de recueillement. Selon les responsables de cette agence, le recours à un tel procédé, en voie de concrétisation, s'avère une «nécessité impérieuse» face aux nombreuses demandes formulées par les citoyens, relatives notamment aux numéros des actes de décès d'un parent ou à la localisation du lieu d'inhumation d'un proche. Patrimoine historique et constituant un des éléments du tissu urbain de la ville d'Oran, les cimetières dont ceux de Moul Eddouma et Sidi El Ghrib, les plus anciens dans la wilaya, vont bénéficier d'un projet de réhabilitation, qui sera lancé cette année. L'opération touchera plusieurs aspects dont la reconstruction des clôtures et la programmation de travaux d'entretien et de nettoyage. Le plus ancien est celui de Sidi El Ghrib, à Haï Es-Sanawbar (ex-Les Planteurs), remonte à 1792. Le cimetière Moul Eddouma situé au pied du mont Murdjadjo et créé en 1868, figure également parmi les plus anciens d'Oran, tout comme celui de El Melh implanté au quartier Es Salem. Créé en 1924, selon des études à l'université d'Es Sénia, il tire son nom de la nature saline du sol sur lequel il est édifié. Créée en 1977, l'Agence des pompes funèbres d'Oran reçoit mensuellement plus de 300 citoyens de différentes régions de la wilaya et plus de 120 des wilayas limitrophes, sollicitant, pour l'essentiel, des informations pour compléter des dossiers administratifs, notamment ceux inhérents aux procédures d'obtention du capital décès ou d'une pension de reversion. La recherche, souvent problématique, des sépultures a amené beaucoup de visiteurs à se confier à cette agence, qui renseigne sur l'emplacement du cimetière, le carré et la ligne dans laquelle sont enterrés leurs proches, a souligné la même source, ajoutant que la méthode classique de renseignement nécessite beaucoup de temps et d'efforts, surtout lorsque le demandeur ne dispose que de peu d'informations sur la personne décédée. Souvent, des citoyens se font aider par les fossoyeurs ou les agents de cimetières pour accéder à la tombe d'un proche.