La première édition du Festival itinérant du cinéma canadien, (FICCA) s'ouvre demain à la salle Ibn Zeidoun de Riadh El Feth. Ce rendez-vous, premier du genre, est organisé par l'ambassade du Canada, de concert avec la société de distribution MDciné et l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma. Au menu de cette rencontre cinématographique, qui s'étalera jusqu'au 30 du mois en cours, des films canadiens, ainsi que des œuvres venues des autres contrées telles La Roumanie, l'Egypte, et la Grèce. Ces mêmes pays seront respectivement représentés par leurs produits entrant dans le cadre d'un autre rendez-vous, dans ce même rendez-vous qui s'appelle, “ fenêtre ouverte sur la francophonie”. Notre pays proposera, dans ce même cadre, deux films dont l'un, Molotov est signé par un Algérien installé à Montréal et un autre, La pelote de laine paraphé par Fatma- Zohra Zamoum, une algérienne installée en France. Ce court métrage se déroule dans les années 70. Mohamed ramène Fatiha et leurs deux enfants du bled pour vivre avec lui, dans une banlieue ouvrière française. Mohamed continue d'aller à son travail, comme à son habitude, en fermant la porte à clef. Sa femme et ses deux enfants se trouvent prisonniers dans leur propre maison. Fatiha va alors inventer des moyens insolites pour communiquer avec l'extérieur. Tourné avec de l'argent français, ce court métrage a eu beaucoup de succès dans les festivals du monde, notamment celui canadien, “ Vue d'Afrique ” qui s'est déroulé l'an dernier à Montréal. Pas moins de 14 œuvres seront présentées à l'occasion de cette première édition du Festival itinérant du cinéma canadien. Ce programme qui a, d'ores et déjà, reçu le soutien du ministère de la Culture, entre dans le cadre de l'événement, “ Alger, capitale de la culture arabe 2007”. Chaque soir et à partir de demain, les cinéphiles pourront aller à la rencontre de quelques œuvres canadiennes ainsi que de certains des pays francophones, à partir de 18h, à la salle Ibn Zeidoun de Riadh el Feth. Les séances sont gratuites. Il faut dire que le Canada n'est pas une contrée qui excelle dans l'art de l'image et du son. Son industrie cinématographique s'est développée dans l'ombre d'Hollywood. Dès 1930, le cinéma était devenu le divertissement populaire par excellence, et presque tous les films présentés au pays étaient déjà des films étrangers, français ou britanniques, mais surtout américains. Petit à petit, au cours des soixante dernières années, le Canada a créé sa propre industrie cinématographique. Cependant, même de nos jours, moins de cinq pour cent des films présentés au pays sont canadiens. Pourquoi ? Les défenseurs des images locales s'inquiètent d'ailleurs du fait que les Canadiens voient surtout des films tournés à l'étranger, et en particulier à Hollywood. Des propositions sont faites par les professionnels afin de lutter contre l'influence de ces films sur la culture canadienne. C'est ainsi qu'une étude sur la relation entre le cinéma et les autres formes de culture populaire d'une part, la culture populaire dans les sociétés modernes, d'autre part, a été lancée pour amortir le succès dont feront l'objet les produits culturels étrangers.