Barack Obama a défendu mercredi le plan de relance qu'il a signé il y a exactement un an, accusant ses adversaires républicains de ne pas reconnaître les bénéfices d'un dispositif qui a, selon lui, empêché les Etats-Unis de connaître une seconde Grande dépression. Il a déclaré mercredi que le plan de relance de 787 milliards de dollars signé l'année dernière a empêché que ne se reproduise la Grande Dépression tout en créant ou en préservant 2 millions d'emplois. Au premier anniversaire de la loi sur les investissements et la reprise américaine, M. Obama a déclaré que " Grâce au plan de relance, la seconde dépression n'est plus une possibilité ". Mais des millions d'Américains " continuent de se battre pour payer leurs factures ", a reconnu M. Obama. M. Obama a également indiqué que les conditions économiques actuelles " ne ressemblent pas à une reprise " aux yeux de ceux qui sont toujours blessés. Mais, même si les Etats-Unis sont sortis de la récession économique l'été dernier, le pays peine encore à créer des emplois, et le taux de chômage officiel reste historiquement élevé à 9,7%. Le président a reconnu qu'au vu de ces chiffres, beaucoup d'Américains pouvaient avoir l'impression que ce plan n'avait pas fonctionné. "Des millions d'Américains sont toujours au chômage. Des millions d'autres peinent à joindre les deux bouts. On n'a pas l'impression qu'il y ait une reprise. Je comprends cela", a-t-il assuré, entouré de son vice-président Joe Biden, chargé de superviser l'application du plan, et de deux chefs d'entreprise qui ont vu leur activité augmenter l'année passée en raison du dispositif, selon la Maison Blanche. D'après un rapport des services de M. Biden, le plan de relance a dopé le taux de croissance de deux à trois points lors du deuxième trimestre de 2009, de trois à quatre au troisième trimestre, et de 1,5 à trois au quatrième. D'après le département du Commerce, le produit intérieur brut américain a augmenté à 5,7 % au quatrième trimestre 2009. Il s' agissait de la seconde croissance trimestrielle consécutive après quatre trimestres consécutifs de recul. "Au premier trimestre de l'année dernière, cette économie se contractait au rythme de 6%. Lors du dernier trimestre, elle a crû de plus de 6%. Quelque chose est en train de se passer", a assuré M. Biden. La Maison Blanche et les démocrates, qui font face au mécontentement des Américains sur leur bilan économique à moins de dix mois d'élections législatives cruciales, martèlent qu'ils ont hérité d'une situation très difficile de l'administration de George W. Bush et qu'ils ont pris des mesures agressives pour sauver le système de l'effondrement. Même le principal conseiller économique du président Obama, Lawrence Summer, a déclaré que la croissance du PIB est " une reprise statistique mais une récession humaine ". Après une année d'application du programme de relance, également connu sous le nom de loi sur la reprise, les opposants dénoncent ce qu'ils qualifient de gaspillage d'argent. Les républicains affirment que le plan de relance a été un échec, vu que le chômage reste à 9,7 %, et qualifient le programme d'exemple de dépenses gâchées qu'exècrent les contribuables. M. Obama et son administration défendent la loi sur la reprise et affirment que cette dernière sauvera ou créera 1,5 millions d' emplois supplémentaires en 2010.