Selon les revendeurs des marchés de gros, les prix de la pomme de terre vont connaître une légère hausse les jours à venir. Ce prix qui s'est stabilisé autour des 50 dinars le kilogramme ces derniers jours, va connaître une nouvelle flambée, causée principalement par les intempéries qui ont touché le pays ces derniers jours. Les agriculteurs estiment qu'il est difficile de récolter la pomme de terre dans des conditions climatiques pareilles. La pluie rend la terre boueuse, ce qui complique la récolte de ce tubercule. Lors d'une tournée dans les marchés algérois, on a constaté que les prix de la pomme de terre tournent autour de 50 à 55 dinars le kilogramme pour la pomme de terre cultivée au Sud et à l'Ouest du pays, souvent réputée pour sa bonne qualité. Quant à celle produite dans la Mitidja, son prix ne dépasse pas les 40 dinars le kilogramme. Dans le marché de gros des Eucalyptus (sud-est d'Alger), la pomme de terre a été vendue, hier, 47 dinars le kilogramme. Selon des spéculations, ce prix va augmenter jusqu'à la fin du mois de mars à cause de la pluie. Selon un vendeur de légumes au marché de gros, la pluie de ces derniers jours a fait pourrir la semence attendue pour l'automne prochain. L'Algérie produit actuellement environ 80 000 t de semence de pommes de terre. Selon le ministère de l'Agriculture, notre pays est le premier producteur de pommes de terre en Afrique et dans le monde arabe avec une production de 21,5 millions de quintaux en 2006. Néanmoins, l'Algérien est un grand consommateur de ce tubercule. Il consomme en moyenne 60 kg/an. Il faut rappeler que le ministère de l'Agriculture a annoncé dernièrement que le prix de la pomme de terre devrait baisser dans les mois à venir pour se stabiliser aux alentours des 30 dinars le kilogramme. La baisse du prix de ce produit de large consommation interviendrait à la faveur d'un accord paraphé entre la Chambre nationale de l'agriculture (CNA) et les autorités canadiennes pour l'importation de la pomme de terre. L'Algérie a décidé d'importer de grandes quantités de pomme de terre destinées à la fois à la semence et à la consommation. Deux arrivages sont attendus les mois d'avril et mai prochains en provenance du Canada. Trois importateurs se chargeront, une fois la marchandise introduite aux ports de Skikda à l'Est et Mostaganem à l'Ouest, de la répartir entre les Casap (sociétés spécialisées dans l'import export des produits agricoles) des différentes wilayas du pays, lesquelles se chargeront de sa distribution aux producteurs. Concernant les semences, des quotas ont été déjà réceptionnés au début du mois de mars. Ce n'est pas la qualité appelée "super élite", la plus prisée d'ailleurs, mais la "A rouge", une espèce de pommes de terre qui rentre dans le multiplicateur destiné à la semence et à la consommation à cause de son volume. Les déclarations faites par le ministère de l'Agriculture sur l'importation de la semence du Canada, n'ont pas fait baisser le prix de ce produit de large consommation, comme il était attendu.