Les salariés du public et du privé ont entamé mercredi une grève générale de 24 heures en Grèce afin de protester contre le plan d'austérité du gouvernement, destiné à assainir les comptes publics du pays. Cette première grève générale depuis l'élection du gouvernement de centre-gauche en octobre dernier a déjà entraîné l'annulation de tous les vols au départ et à l'arrivée des aéroports grecs. Les trains et les bateaux fonctionnaient au ralenti. Des millions d'habitants de la banlieue athénienne ont dû trouver des solutions pour se rendre dans la capitale, alors que les écoles et les administrations étaient fermées. Les journalistes suivaient également une grève de 24 heures. Deux manifestations séparées sont prévues dans le centre d'Athènes, à l'appel des deux principales confédérations syndicales, celle du secteur privé, GSEE, et celle du public, ADEDY, toutes deux férocement opposées aux mesures de rigueur annoncées par le gouvernement de Georges Papandréou. Le Premier ministre socialiste a promis à Bruxelles de ramener le déficit public de 12,7% du PIB à 8,7% cette année. Notons également qu'un député CSU au Bundestag a estimé qu'il est légalement impossible d'accorder des aides d'Etat à la Grèce, et l'Allemagne doit clairement indiquer qu'elle ne paiera pas pour aider Athènes à régler ses problèmes budgétaires. Hans Michelbach a affirmé que c'était à la Grèce de rééquilibrer son budget. "Nous devons avoir pour principe qu'une aide financière est légalement impossible", a-t-il déclaré. "Nous devons être très clairs sur le fait que l'Allemagne ne peut intervenir, en raison de considérations fondamentales, car où commencerions-nous et où nous arrêterions-nous. Cela pourrait à l'évidence devenir une spirale sans fin." Hans Michelbach a également déclaré que la Grèce devait "apporter la solution" à ses problèmes budgétaires, et que l'aide éventuelle du Fonds monétaire international devait se limiter à une assistance technique. Il ne doit pas y avoir d'intervention directe dans un pays membre de la zone euro, a-t-il estimé. Le député CSU a ajouté que le pacte de stabilité et de croissance de l'Union européenne ne prévoyait pas suffisamment de sanctions en cas de déficit excessif. Il a préconisé une réforme à moyen ou long terme.