Quelque 20 000 personnes étaient rassemblées mercredi dernier à la mi-journée dans le centre d'Athènes et environ 14 000 à Salonique (nord) dans le cadre de la grève générale organisée par les grandes centrales syndicales grecques contre l'austérité, ont indiqué des sources policières. Près de 10 000 manifestants, massés sous un grand soleil derrière une banderole appelant à la «lutte contre les mesures antisociales» écoutaient les discours de dirigeants syndicaux des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d'adhérents), et celle du public (Adedy, 370 000) en attendant de commencer à défiler. Environ 14 000 manifestants étaient, de leur côté, réunis à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce, selon des sources policières. A Athènes, de nombreux calicots tenus par les manifestants appelaient à «faire payer la crise par les riches» ou critiquaient l'UE et le FMI, qui ont obtenu que le gouvernement grec mette en place des mesures d'austérité draconiennes en échange d'un plan de sauvetage de la Grèce de 110 milliards d'euros sur trois ans. «FMI et UE nous volent un siècle d'acquis sociaux», proclamait l'une de ses banderoles. La manifestation a été convoquée à l'occasion d'une grève générale, la troisième depuis février dernier, organisée par les deux centrales syndicales. De son côté, le Pame, front syndical du Parti communiste (KKE-ultra orthodoxe), refusant traditionnellement toute manifestation unitaire, a réuni environ 10 000 personnes sur une autre place de la capitale. Les grévistes s'apprêtaient à manifester dans le centre de la capitale jusqu'au Parlement où sont discutées en commission les mesures de rigueur et d'austérité demandées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.