Les délégués à un forum préparatoire au prochain sommet du G20 ont convenu au cours du week-end que chaque pays pourrait utiliser une stratégie différente face à la crise car l'économie mondiale montre que les vitesses de reprise sont très différentes, a indiqué le vice-ministre sud-coréen des finances Shin Je-Yoon à l'issue de la réunion. Les participants au forum, qui s'est tenu à l'ouest de Séoul, au niveau de vice-ministres et de vice-gouverneurs des banques centrales, ont aussi convenu qu'une coopération et une communication mondiales étaient nécessaires pour minimiser les conséquences de nouvelles turbulences, a précisé la même source. Des discussions ont eu lieu sur d'éventuelles réformes du mode de gouvernance des institutions internationales comme le FMI, la Banque Mondiale ou l'OCDE, dont des représentants participaient à la réunion de quelque 150 responsables, a-t-il dit. Il est utile de relever que les 80 plus grands assureurs mondiaux, réunis dans l'Association de Genève, ont remis récemment un rapport sur le risque systémique et l'assurance. L'objectif est de démontrer que le secteur de l'assurance n'a rien à voir avec le secteur bancaire, et que les risques systémiques, s'ils existent, sont mineurs. Le rapport en profite pour proposer des solutions de surveillance globale. L'une des particularité de la crise aura été de faire revenir sur le devant de la scène l'assurance dans l'économie mondiale. Plus que de revenir, il s'agit plutôt d'une façon de se démarquer des banques quand se posent les questions de la régulation financière mondiale et quand le G20 demande des recommandations aux différents acteurs pour superviser un secteur d'activité. L'Association de Genève, qui regroupe les principaux assureurs mondiaux, continue son travail auprès des instances mondiales et remet à Londres un rapport à l'association internationale des superviseurs de l'assurance - IAIS en anglais - à propos du risque systémique. Cinq recommandations principales ont été formulées par l'Association de Genève. Celles-ci visent à remédier aux lacunes de la réglementation actuelle et à renforcer la stabilité financière. La première mesure, " la mise en œuvre d'une supervision de groupe efficace pour les compagnies d'assurances " revient à superviser toutes les activités d'un assureur et de ses filiales, même si celles-ci ne réalisent pas des opérations d'assurances. " Le renforcement de la gestion du risque de liquidité " porte lui sur des problèmes liés à des effets de commerce ou le prêt de titres. Les trois autres mesures concernent plutôt la stabilité financière et une approche macro-prudentielle. La " réglementation accrue de l'assurance Garantie Financière ", comme " l'amélioration des pratiques de gestion des risques " ou la " création d'organismes de surveillance macro-prudentielle représentant correctement le secteur de l'assurance " portent en effet plus sur des dérives constatées au niveau de la finance mondiale et d'acteurs comme les " monoliners " ou l'opacité de certaines pratiques éloignées du métier d'assureur.