En l'absence d'avancée dans la satisfaction de leurs revendications, les praticiens de la santé publique affiliés aux deux principaux syndicats autonomes SNPSP et SNPSSP ont annoncé qu'ils reconduisent leur grève entamée il y a plusieurs semaines. "Malgré la reprise du dialogue avec le ministère de la Santé, aucune avancée concrète n'est enregistrée quant à la prise en charge de nos revendications", a affirmé le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). Dans ce sens, ils ne leur reste qu'à se rassembler tous (médecins, chirurgiens dentistes, pharmaciens généralistes ou spécialistes), devant la présidence de la République à Alger, pour demander ce qui leur revient de droit. Ainsi, les forces anti-émeutes ont empêché près d'un millier de praticiens de la santé publique en grève depuis plusieurs mois de tenir un rassemblement de protestation, hier, devant le siège de la présidence de la République, à El Mouradia. Des échauffourées ont fait quelques blessés légers parmi les manifestants, a indiqué à TSA, le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). "Nous avons quelques blessés légers, mais nous avons résisté et tenu le coup. Nous étions près d'un millier de praticiens venus de tout le pays", a-t-il ajouté. Ensuite, les délégations des deux syndicats grévistes, le SNPSP et le SNPSSP, ont été reçues par un conseiller du président Abdelaziz Bouteflika chargé des organisations. "Nous avons évoqué avec lui nos doléances et exprimé nos attentes. Nous avons demandé l'intervention du président de la République pour régler notre conflit avec le ministère de la Santé", a expliqué le Dr Merabet. Le conseiller à la présidence "s'est engagé à nous relancer sur ce qui peut être fait pour régler ce conflit qui dure depuis plusieurs mois", a ajouté le président du SNPSP. Les manifestants se sont aprés dispersés dans le calme. Par ailleurs, il faut noter que les adhérents du SNPSP et du SNPSSP qui regroupent l'un les généralistes l'autre les spécialistes sont en grève depuis le 23 novembre. Les deux syndicats réclament la révision du statut particulier du praticien de la santé, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire et des facilités pour accéder au logement. Parallèlement à ce mouvement de protestation, ils assurent toujours les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics. Il est à noter également que le secteur de la santé publique emploie quelque 30 000 médecins dont 8.500 spécialistes, selon ces syndicats.