Pourquoi serait-il possible que des réformes mises en oeuvre dans le champ économique puissent buter sur des obstacles bloquants ? Faudrait-il faire des textes et ne plus compter que sur eux pour qu'ensuite par miracle l'économie se mette en marche? Il est vrai que l'Algérie est riche en textes ou plutôt tout le monde le soutient. D'ailleurs, à chaque fois qu'il faut justifier un déficit, une déviation, les officiels et les non officiels s'engagent dans une course à des argumentations qui concernent les textes, parfois l'environnement international, mais parfois occultent les adaptations des hommes et des femmes. Ces textes, tiennent-ils compte de nos spécificités, à savoir que la maîtrise des mécanismes de l'économie nous est étrangère ou ne correspond pas à notre stade de développement ? sommes-nous inspirés par des modèles économiques inadaptés ? On parle souvent des défis à relever mais qui doit s'en charger en tant qu'acteur ? Il en a existé de ceux estimaient que le dévoiement politique, ou le dévoiement du processus démocratique, était dû à l'impréparation des populations à entrer dans le pluralisme politique. Nulle place n'était réservée à la possibilité de dire ou même seulement de supposer que la classe politique elle-même n'y était pas préparée. Il ne s'agit pas de chercher à évaluer le degré de culpabilité, mais seulement d'identifier les causes de l'inaboutissement des démarches. Les hommes ou le système ? On a trop usé du concept de système au point où celui-ci est invoqué pour tout justifier. L'opposition plus particulièrement avait commencé en partie par incriminer les hommes et en partie le système. Ne serait-ce pas la classe politique qui devrait d'abord bénéficier de réformes ? Quand on dit classe politique, il ne s'agit pas seulement de ceux qui émargent dans des partis politiques, ou plutôt dans ce qui ressemble à des partis.