La Banque d'Algérie vient de publier la liste officielle des banques et établissements financiers agréés en Algérie. il s'agit donc de 26 institutions financières dont 20 banques et 6 établissements financiers. Pour ce qui est des banques agréées en Algérie, il s'agit de 6 banques publiques à savoir la Banque extérieure d'Algérie, la Banque nationale d'Algérie, le Crédit populaire d'Algérie, la Banque de développement local, la Banque de l'agriculture et du développement rural, Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CnepBanque), de la banque à capitaux mixtes Al Baraka d'Algérie, et de 13 banques privées à capitaux étrangers à savoir la CityBank N.A Algéria " Succursale de Banque," Arab Banking Corporation-Algéria, Natixis - Algérie, Société générale-Algérie, Arab Bank PLC-Algéria "Succursale de banque," BNP Paribas Al-Djazaïr Trust Bank-Algéria, The Housing Bank For Trade And Finance-Algéria, Gulf Bank Algérie, Fransabank Al-Djazaïr, Calyon-Algérie. H.S.B.C-Algérie " Succursale de banque, " et enfin Al Salam Bank-Algéria. Pour ce qui est des établissements financiers, il s'agit de Société de refinancement hypothécaire ; Société financière d'investissement, de participation et de placement - SPA - " Sofinance - SPA " ; Arab Leasing Corporation ; Maghreb Leasing Algérie ; de la Caisse nationale de mutualité agricole et de Cetelem Algérie. Il faut dire que l'apparition de Cetelem Algérie sur cette liste paraît plutôt étrange au regard de l'évolution du marché du crédit en Algérie. Il faut dire que Cetelem est une filiale de la banque française BNP Paribas spécialisée dans le crédit à la consommation. Or depuis la publication de la loi des finances complémentaire pour 2009, le crédit à la consommation est tout bonnement interdit. Si les crédits à la consommation ne représentent, en fait, que des taux, parfois insignifiants (2% pour Société générale) du chiffre d'affaires du reste des banques étrangères, pour Cetelem, c'est sa seule raison d'être. Pis encore, si toutes les banques peuvent s'orienter désormais vers le crédit immobilier, le seul créneau autorisé par la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2009, ce n'est pas le cas pour Cetelem Algérie. La cause ? Cet établissement financier, ne peut recourir à l'immobilier, vu sa fourchette de crédit limité à 30 000 DA seulement. Cetelem Algérie a vu sa demande de poursuivre l'attribution des crédits à la consommation, en sa qualité de filiale de BNP Paribas spécialisée dans ce créneau, rejetée par les autorités algériennes saisies dès le lendemain de l'adoption de la LFC 2009. aussi, au mois de mars 2009 certaines informations évoquaient la décision Cetelem a décidé de mettre fin à l'existence Cetelem El Djazaïr. Il faut rappeler en parallèle que le Conseil de la monnaie et du crédit a promulgué, en décembre 2008, un nouveau cadre réglementaire portant sur le relèvement substantiel du capital minimum des banques (de 2,5 milliards de dinars à 10 milliards de dinars), et établissements financiers (0,5 milliard de dinars à 3,5 milliards de dinars). Aussi, l'ensemble des institutions et bien évidmment Cetelem ont complété ce processus de mise à niveau du capital minimum, respectant le délai de douze mois accordé aux banques et établissements financiers pour se conformer à ces nouvelles exigences en matière de fonds propres de base. Cette augmentation du capital a été appuyée par l'assainissement additionnel des crédits non performants dans les portefeuilles des banques publiques liés aux entreprises publiques. Notons sur un autre registre que la Banque d'Algérie mettra en place un système de notation bancaire conforme aux standards internationaux en 2010, dans le but de renforcer la supervision bancaire. En effet, le gouverneur de la Banque d'Algérie avait annoncé la prochaine mise en place d'un nouveau système de surveillance de la solvabilité des banques opérant en Algérie. M. Laksaci a fait savoir qu'il ne s'agira pas d'attribuer des notes aux banques mais d'évaluer leur solvabilité. Ce système de rating s'ajoutera à l'affinement des "stress test" au cours du premier semestre 2009. Les "stress test" sont des opérations de simulation qui permettent de mesurer les capacités des banques à résister à d'éventuels chocs. Aussi, la Banque d'Algérie "suivra de près l'évolution des risques, notamment la concentration des crédits, pour s'assurer du développement de crédits sains à l'économie".