Le Conseil national économique et social (Cnes) a présenté, lors d'une réunion tenue à Rome, une contribution sur la refondation de l'Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires, a indiqué, hier, le Cnes dans un communiqué. La refondation de cette association se justifie par le fait qu'elle a été désignée pour jouer un "rôle de premier plan" au niveau mondial, et pour lequel elle doit s'en donner les moyens. En effet, le Cnes estime qu'un tel objectif exige l'établissement de nouveaux repères aptes à améliorer, à valoriser et à rehausser ses propres espaces natifs marqués (...) de la concertation multipartite, du dialogue social, comme de la démocratie participative et de la gouvernance consultative. Par ailleurs, il présente cette réforme de l'AICESIS comme étant une nécessité qui doit permettre d'ouvrir davantage le champ des concertations internationales par rapport à l'objet de ses centres d'intérêt et de ceux de Cnes. En outre, dans ce communiqué, le CNES a indiqué que pour lui cette démarche doit s'appuyer sur une "double conviction" qui permet de penser, d'une part, que la société civile est une "partie de la solution face aux graves déséquilibres que connaît l'économie mondiale dans ses différents aspects liés à la gouvernance et au développement durable, et de considérer, d'autre part, que ces repositionnements renforcent les CES". De plus, la crédibilisation des CES et leur implication dans les processus décisionnels "auront un effet de dopage en matière de multiplication des initiatives en faveur de l'émergence de nouvelles entités et l'extension de leurs champs de compétences", a argumenté à cet égard le Cnes. Il faut également noter que le conseil estime que l'AICESIS devrait donc "pouvoir tendre vers une posture organique/institutionnelle l'habilitant à poser les fondamentaux d'une action internationale structurée, cohésive, et cohérente", soulignant que l'objectif est d'installer l'Association "dans le périmètre institutionnel propre à l'ensemble architectural onusien". Aussi, le Cnes suggère un réaménagement des statuts de l'Association visant "sa transmutation en organisation internationale" par une demande d'accréditation officielle avec un statut progressif auprès des institutions onusiennes, et ce à l'instar de ce qui s'est fait auprès de l'Ecosoc et de l'OIT. Toujours dans le même communiqué, le Cnes a souligné que des actions devront être réalisées au niveau intermédiaire, rappelant à cet effet la décision des conseils économiques africains (UCESA) de se transformer en organisation continentale à partir d'une feuille de route qui comprend outre le principe de relier les CES aux organisations régionales définies dans le cadre du traité d'Abuja (SADC, CEDEAO, UMA, etc.), d'accréditer l'UCESA auprès de l'Union africaine et de ses institutions et autres dispositifs et mécanismes (Ecosoc, Nepad, MAEP, etc.). Enfin, le Cnes a annoncé que le Panel du haut niveau chargé de mettre en place les bases de la future refondation de l'AICESIS se réunira en octobre 2010 à Alger.