" L'insertion des demandeurs d'emploi " était au centre des débats, hier, lors de la tenue du 3e séminaire régional du Maghreb sur l'insertion des catégories vulnérables dans le marché de l'emploi. A cet effet, les représentants des différentes agences et services de l'emploi des trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) ont exposé les stratégies et les politiques d'emploi mises en œuvre pour l'insertion des demandeurs d'emploi. Au cour de son intervention, la directrice générale de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), Aziza Chibane, a indiqué que l'insertion des demandeurs d'emploi est une "question fortement prioritaire" en Algérie, d'où la mise en place notamment d'un service public de l'emploi, dont le rôle est d'améliorer la transparence du marché du travail et d'apporter une assistance spécialisée aux catégories défavorisées sur le marché du travail. Selon cette responsable, la fonction de ce service public de l'emploi consiste essentiellement en la fourniture d'informations sur le marché du travail et l'administration des programmes d'ajustement du marché du travail et des prestations du chômage. Mme Chibane a ajouté que l'Anem, en tant que service public de l'emploi placé sous la tutelle du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, assure la connaissance de la situation et de l'évolution du marché national de l'emploi et de la main-d'oeuvre. L'Anem a également pour but de participer à l'organisation et la mise en œuvre des programmes spécifiques de l'emploi décidés par l'Etat et de mettre en place un système d'information permettant de renseigner de manière "précise, régulière et fiable" sur les fluctuations du marché de l'emploi et de la main-d'œuvre, a indiqué Mme Chibane. De son côté, le représentant de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), Farouk Damou, a évoqué le rôle de cet organisme dans la création d'activités au profit des promoteurs et exposé les conditions d'accès au dispositif, le montage financier du projet d'activité, ainsi que les différents avantages de ce dispositif. D'ailleurs, a fin décembre 2009, l'Ansej a permis la création de 117.904 micro-entreprises ayant généré 332.641 emplois directs, a indiqué M. Damou, qui a précisé que l'agence intervient en direction des jeunes toutes catégories sociales et tous niveaux confondus pour peu qu'ils disposent d'un savoir-faire lié à l'activité projetée. Pour sa part, le représentant de l'Agence nationale marocaine de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), Noureddine Benkhalil, a souligné l'importance de l'insertion des jeunes dans la vie active. Les politiques de promotion de l'emploi au Maroc sont déclinées à partir d'une "stratégie gouvernementale fondée sur des diagnostics partagés entre les différentes parties prenantes", a-t-il dit. Cette stratégie s'appuie sur des solutions structurelles, telles que le développement économique, l'amélioration du système éducatif et de formation ainsi que sur des solutions proactives, à travers des mesures visant l'amélioration de l'employabilité, l'appui au premier emploi, le développement de l'auto-emploi et le renforcement de l'intermédiation par des partenariats publics et privés, a relevé M. Benkhalil. Le représentant de l'Agence nationale tunisienne pour l'emploi et le travail indépendant (Aneti), Mohamed Mani, a, de son côté, axé son intervention sur la politique "active" de l'emploi en Tunisie, qui porte surtout sur le traitement spécifique des demandeurs d'emploi pour une meilleure insertion dans la vie active. Il a indiqué qu'une assistance est assurée au profit de certaines catégories de travailleurs qui ont perdu leur emploi pour des raisons économiques ou techniques à travers des actions de formation ou d'adaptation facilitant leur retour à l'emploi. En ajoutant d'autre part, qu'un dispositif d'instruments visant à aider les jeunes demandeurs d'un premier emploi est également mis en place pour inciter les entreprises du secteur privé à satisfaire leurs besoins en ressources humaines.