Après 18 ans de rupture, et avec un taux d'échange commercial bilatéral qui ne dépasse pas les 10,6 millions de dollars, la commission mixte algéro-bulgar, a tenu hier, sa 18e session, à la résidence Al Mithak, sous la présidence du ministre des Ressources en eau, M. Abelamalek Sellal et du ministre bulgare de l'Economie et de l'Energie , M. Rumen Ovcharov, afin de relancer la coopération économique et commerciale entre les deux pays . Un forum des hommes d'affaires des deux pays s'est tenu hier pour examiner, les opportunités de coopération et de partenariat entre les opérateurs des deux pays et donner à la coopération algéro- bulgare un nouvel essor. Selon, M. Sellal, ces discussions permettront de signer, aujourd'hui, trois accords de coopération portant essentiellement sur la protection des exportations et garantie de l'investissement direct. Il a souligné, que les relations bilatérales sont excellentes et ce depuis la mise en place du Comité mixte pour la coopération économique scientifique et technique le 11/04/1964. Notons que cet accord a été suivi par celui relatif à la coopération économique et financière ainsi que par l'accord commercial à long terme, signés à Alger, le 21 Juillet 1970. D'autres protocoles ont été formalisés par la suite, particulièrement, dans les secteurs des affaires étrangères à savoir : consultations politiques en 1996, des finances : non double imposition -1998, du commerce et industrie en 2003, de l'agriculture en 2004.Il a ajouté que la Bulgarie a contribué à l'effort de développement de l'économie nationale, à travers, la formation et le perfectionnement de cadres dans plusieurs domaines. A ce titre, il a cité le secteur de l'hydraulique qui a bénéficié du savoir faire de ce pays, en terme d'ingénierie et d'expertise, dans la réalisation de son programme de développement qui est de 12 milliards de dollars. Pour M. Sellal , cette 18e session intervient dans une conjoncture favorable à la relance et au renforcement de la coopération bilatérale , pour mettre en place un nouveau mécanisme pour redynamiser cette relation, en ce moment où la Bulgarie entre dans l'espace européen avec lequel l'Algérie est engagé par un accord d'association. De son coté, M. Roumen Ovtcharov, Ministre de l'Economie et de l'Energie, a souligné la possibilité qu'offre cette rencontre pour signer de nouveaux accords bilatéraux et de discuter sur les voies pour l'augmentation des échanges commerciaux bilatéraux et la réalisation des projets économiques communs dans des domaines différents. Il a dressé un bilan sur l'économie de son pays en soulignant que le développement de la Bulgarie et la politique économique menée créent une base solide pour une coopération économique dans le commerce extérieur avec ce pays, d'autant que la croissance réelle, en 5 ans est 5%, en 2006, la croissance du PIB est 6,5%. L'inflation est à des niveaux tempérés, celle pour l'année 2006 est 6,5 %. La notation de crédit de Bulgarie a été augmentée plusieurs fois, ce qui montre un intérêt et une confiance grandissants de la part des investisseurs étrangers envers la Bulgarie. Chaque année ce pays attire des investissements étrangers de plus en plus nombreux et d'un volume plus accru. Pour 2006, le volume des investissements étrangers dépasse 4 milliards d'euros et forme 16,6% du PIB. Depuis le début de l'année 2007, l'impôt corporatif dans le pays est de 10%, c'est-à-dire le plus bas dans l'Union européenne. En outre , il a exprimé son souhait qu'un mémorandum d'entente soit signé pour encourager les petites et moyennes entreprises et l'Agence algérienne nationale pour encourager le commerce extérieur, ainsi que l'Accord de collaboration entre l'Agence bulgare d'assurance d'exportation et la Compagnie algérienne d'assurance d'exportation. A part le commerce et les investissements, les Bulgares sont intéressés, par l'énergie, l'agriculture, le transport sans oublier la réalisation des projets communs dans le domaine de l'industrie, la canalisation d'eau, l'irrigation et la construction de routes sont d'autres sphères dans lesquels il y a des possibilités d'élargissement de la coopération.