A l'occasion de la journée mondiale de l'eau qui sera célébrée dès demain, "un nombre de 97 communes au niveau national seront intégrées à l'Algérienne des eaux (ADE) ", c'est du moins ce qu'a indiqué hier à l'Agence APS, M. Said Tounsi, assistant du directeur général au sein de cette entreprise (ADE). En effet, ce responsable a déclaré qu'en "des plus 704 communes que l'ADE gère actuellement, sur les 1 541 communes du pays, celle-ci va intégrer de nouvelles communes pour atteindre le nombre de 801, principalement des chefs-lieux de wilaya à forte concentration d'habitants ". Ainsi, la gestion de l'eau passera sous l'égide de l'ADE dans des villes comme Boufarik, Bougara et Meftah (wilaya de Blida), Tablat (Médéa), Ben Sakrane (Tlemcen) et Ould Hassa (Ain Temouchent), a précisé M. Tounsi, soulignant que, dans un premier temps, l'ADE prendra en charge la gestion de l'eau dans les chefs-lieux de wilaya puis s'occupera progressivement des chefs-lieux de commune. Par ailleurs, il est à préciser que l'ADE a été créée par décret en avril 2001, elle est devenue opérationnelle en fin 2002, intégrant les neuf entreprises régionales sous tutelle du ministère des Ressources en eau. Au cours du second semestre 2006, cette entreprise, qui compte aujourd'hui en moyenne 25.000 employés, a également intégré les Epedemia, les établissements de wilaya placés à l'époque sous la tutelle des walis. Il convient de signaler que dans les grandes villes, la gestion de l'eau est confiée par délégation aux SPA, à l'instar de la SEEAL pour Alger, de la SEOR (Oran), SEACO (Constantine), et la SEATA (Annaba et El Tarf) qui gèrent, pour leur part, 134 communes. L'Algérienne des Eaux a donc une mission essentielle au niveau national, car elle met à la disposition du consommateur de l'eau potable. Aussi, l'éventail des interventions de l'établissement est particulièrement large : l'Algérienne des Eaux est aussi bien chargée de la maîtrise d'ouvrage et de la maîtrise d'œuvre pour son propre compte et/ou par délégation pour le compte de l'Etat ou des collectivités locales, que d'initier et d'organiser pour le compte de l'Etat et/ou des collectivités la gestion de la concession du service public de l'eau accordée à des personnes morales publiques ou privées. Sa mission consiste, principalement, dans la production, le transfert, le traitement, le stockage, l'adduction, la distribution et l'approvisionnement en eau potable et industrielle ainsi que le renouvellement des infrastructures s'y rapportant. Par contre, l'objectif majeur, et qui constitue le cadre premier de son action, est bien celui de la réhabilitation du service public et, partant, du souci de la performance et de la définition des moyens à mettre en œuvre afin d'inscrire celle-ci dans les faits. En outre, il est à noter que l'Algérie a réalisé des avancées considérables dans le secteur de l'hydraulique, permettant ainsi d'augmenter de manière significative ses réserves en eau. Dans ce sens, des sources proches du ministère ont indiqué dernièrement que les réserves d'eau au niveau national sont actuellement de 4,150 milliards de m3.