Il est aujourd'hui impossible de parler d'automobile sans évoquer le contrôle technique automobile. Introduit récemment par les pouvoirs publics, le contrôle technique des véhicules en Algérie reste à développer et à renforcer, d'après les chiffres de l'Entreprise nationale du contrôle technique automobile. Celle-ci déplore d'ailleurs les difficultés rencontrées pour mener à bien le recensement des véhicules concernés. En effet, l'opération de contrôle technique des véhicules ayant pour finalité de freiner le nombre d'accidents de la circulation dus aux défaillances et à la vétusté du parc roulant en Algérie, a concerné tous types de véhicules. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, que l'opération de contrôle a touché dans un premier temps les véhicules de plus de 20 ans. La deuxième phase a concerné les véhicules âgés entre 15 et 20 ans, la troisième les 10-14 ans et l'étape actuelle concerne les voitures âgés entre 5 et 10 ans. Ainsi, un nouvel échéancier a été fixé et a pour but la prolongation du délai fixé pour cette opération dont la prorogation du délai au 30 juin 2007 pour les véhicules immatriculés avant le 31 décembre 2000. Cependant, des mesures ont accompagné cette opération comme l'application des sanctions contre les propriétaires des véhicules non soumis au contrôle, et dont les contrevenants sont passibles d'une amende variant entre 1 500 et 5 000 DA voire aussi d'un emprisonnement de deux à 6 mois avec mise en fourrière du véhicule. En fait, ces mesures ont été prises pour diminuer les accidents de la circulation en Algérie. En effet, plus de 110 000 véhicules, toutes catégories confondues, ont été immobilisés et interdits à la circulation suite à ces opérations de contrôle technique, à travers tout le territoire national et ce, depuis 3 ans. Il faut signaler ainsi que sur un parc de 110 000 véhicules âgés de cinq à dix ans, seulement 30 000 sont passés au contrôle depuis le début de l'opération en septembre 2006. Pourtant, il existe environ 150 stations de contrôle, 300 lignes et 600 contrôleurs. Soit une capacité de 120 000 contrôles par mois pour les 48 wilayas du pays. Il y a lieu de souligner que selon les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière, le véhicule est à l'origine de 2 233 accidents sur l'ensemble des accidents enregistrés en 2005 soit 5,69%. Par ailleurs, les mêmes statistiques montrent que les accidents provoqués par des défaillances mécaniques viennent en tête avec 769 cas, ce qui veut dire que l'Algérie occupe le 4e rang en matière d'accidents de la circulation avec un mort chaque demi-heure. Il est à rappeler que la mauvaise qualité et l'éclatement des pneumatiques arrivent en seconde position avec 502 accidents et les problèmes de freinage en troisième position avec 378 accidents. Le directeur de l'Etablissement national du contrôle technique de l'automobile (Enacta), a évoqué dans ce contexte le problème du recensement du nombre exact de véhicules en Algérie concernés par le contrôle expliquant cela par le fait que les citoyens n'ont pas pour habitude de déposer les documents de leur véhicule au niveau de la wilaya durant l'immobilisation.