A partir de fin mai tous les automobilistes qui n'ont pas effectué de contrôle seront sanctionnés. Le contrôle technique des véhicules sera désormais plus rigoureux. Toutes les agences de contrôle technique seront informatisées au courant de cette année. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de l'entreprise Enacta, M. Abdellah Ghrib, sur les ondes de la Chaîne III. S'expliquant sur le système de contrôle, le directeur a rappelé que ce dernier a fait l'objet d'une révision globale. «Toutes les insuffisances relevées au niveau de l'opération de contrôle ont été prises en charge et même l'intervention humaine a été réduite», affirme le directeur de l'Enacta. Cela dit, le message du ministre des Transports a été bien transmis. M.Maghlaoui, rappelons-le, a sévèrement critiqué le système de contrôle lors de l'ouverture de la première édition du Salon international du contrôle technique automobile et de la prévention routière tenu dernièrement. Le ministre a même mis en garde les responsables des agences contre tout dépassement. «On n'hésitera pas à sanctionner des agences qui ne respectent pas les normes de contrôle technique», a-t-il menacé en sommant toutefois les opérateurs à veiller régulièrement à la maintenance des équipements pour assurer un contrôle rigoureux. Le ministère a, d'ailleurs, affirme le responsable, retiré définitivement l'agrément à deux agences et a suspendu une autre. Suivant les instructions du ministère, l'entreprise Enacta compte passer sérieusement à l'action. A partir de fin mai prochain, avertit le directeur général, tout véhicule ne se présentant pas au contrôle technique fera l'objet de sanction. Ce dernier n'espère pas arriver à ce stade, mais n'exclut pas d'appliquer les sanctions en cas de dépassement. L'entreprise prévient tous les automobilistes ayant un véhicule plus de 20 ans d'effectuer le contrôle avant la fin mai prochain. Depuis l'entrée en vigueur en avril dernier des nouvelles dispositions de contrôle technique automobile pour les véhicules de plus de 20 ans d'âge, le responsable avance que 260.000 véhicules ont été contrôlés. Cette opération doit prendre fin dans deux mois, soit une année après son lancement. En ce qui concerne le contrôle des véhicules de plus de 15 ans lancé en début décembre dernier, M.Ghrib avance que sur les 340.000 véhicules, 60.000 ont été soumis au contrôle, soit 17,64% du parc ciblé. Cette couverture reste insuffisante comparativement au nombre des véhicules en circulation. Ce qui démontre qu'un grand travail reste à faire par les agences de contrôle. Le problème, indique le responsable, ne se pose pas au niveau des agences mais au niveau des automobilistes. Il rappellera en ce sens qu'il y a effectivement 240 agences de contrôle automobile qui sont opérationnelles à travers le pays. «Nous couvrons toutes les wilayas du pays à l'exception de la wilaya de Tindouf qui sera introduite avant la fin du premier semestre en cours», précise le directeur. Il expliquera que les gens n'ont pas encore compris que le contrôle des véhicules est dans leur intérêt puisqu'il garantit la sécurité. Le problème, poursuit-il, est que même après le contrôle, les automobilistes ne prennent pas en considération les conseils. Pour mieux surveiller le parc automobile roulant, le responsable suggère qu'il faudrait davantage renforcer le contrôle sur le terrain, c'est-à-dire même les services de la gendarmerie doivent jouer le jeu. Evaluant le parc automobile, le directeur dira: «Il n'est pas aussi mauvais qu'on le croyait» Evoquant la question de la pièce de rechange, le responsable affirme qu'elle fait l'objet d'un contrôle par les pouvoirs publics et qu'un dispositif réglementaire est en cours d'élaboration.