Le manque d'infrastructures portuaires de dimension mondiale coûte très cher à l'économie nationale. L'homme d'affaires algérien, M. Issâd Rebrab, a souligné, en marge d'une cérémonie de signature de contrats, la nécessité de se doter d'au moins d'un "port de dimension mondiale" pour amortir les pertes subies par l'économie nationale dues au fret qui coûte aux opérateurs économiques six fois plus cher. En effet, selon M. Rebrab, ne disposant pas de ports pouvant accueillir les grands bateaux de transport de marchandises, les containers en provenance des pays d'Asie et d'Amérique à bord de gros navires, on se voit dans l'obligation de transiter par les ports européens pour s'acheminer ensuite vers l'Algérie à bord d'autres bateaux qui peuvent entrer aux ports algériens. Ainsi, l'économie algérienne perd chaque année 2,6 milliards de dollars en coûts de fret en raison de la taille de ses ports. "Un container qui est transporté entre le port de Rotterdam ou Anvers et Singapour ou Hong Kong, sur 8.000 km coûte 500 dollars. Le même container qui viendrait de Singapour ou de Hong Kong vers l'Algérie coûte 3.000 dollars", a-t-il constaté en estimant le besoin national en matière de ces infrastructures, à trois grands ports de 1.000 à 5.000 hectares, de 15 à 20 km de quais. Dans le secteur du bâtiment, le groupe Cevital ne manque pas d'ambitions. Après avoir conquis le secteur agroalimentaire, le premier groupe industriel privé en Algérie s'est déployé dans le bâtiment à travers sa filiale Cevico en envisageant même la construction de gratte-ciel au niveau d'Alger. Ainsi, le paysage urbanistique de la capitale va se métamorphoser en accueillant cinq tours d'affaires. Ce projet est en discussion, selon le journal TSA, qui a révélé que le groupe Cevital a entamé des discussions avec un groupe privé pour participer à la construction de ces cinq tours d'affaires. Le patron du groupe, M. Issâd Rebrab, a toutefois soutenu que son groupe envisage d'investir dans le tourisme, à travers deux projets touristiques dans la baie d'Alger, qui n'attendent que l'obtention du permis de construire. En marge de la cérémonie de signature des contrats avec les 28 investisseurs nationaux dans le domaine du tourisme, M. Rebrab a également révélé que plusieurs projets sont inscrits dans l'immobilier. C'est le cas des 180 logements à réaliser au niveau de la commune d'Hussein Dey qui s'ajouteront aux projets programmés dans le cadre de la nouvelle ville de Boughzoul. Toutefois, concernant le marché sucrier, M. Issâd Rebrab a évoqué des projets de développement de culture de canne à sucre pour ne plus dépendre des importations. Il a également évoqué le problème de la disponibilité des terres pour mener à bien un tel investissement. Pourtant, "tous les projets que nous déposons vont dans le sens de l'intérêt de l'économie nationale", a-t-il justifié. Concernant les prix du sucre, le patron du groupe Cevital prévoit une baisse d'ici la fin 2010. Selon lui, cette baisse a commencé ces derniers mois sur les marchés mondiaux. Par ailleurs, il a regretté certaines contraintes qui limitent les projets d'expansion de son groupe. "N'oubliez pas que pour investir, il faut faire sortir les devises. Pour cela, il faut une autorisation de la Banque d'Algérie. Nous avons plusieurs projets d'investissement à l'extérieur mais malheureusement nous n'avons pas obtenu les autorisations de la Banque d'Algérie même pour des projets qui accompagnent nos exportations", a-t-il déploré.