Les grèves bridées imposées ces derniers temps par certains syndicats autonomes, exposent l'économie nationale à des conséquences fâcheuses, si bien que parfois le service public est perturbé et soumis aux agissements spéculatifs de certains acteurs qui veulent se promouvoir par tous les moyens. Ils refusent de reconnaître l'action de l'Etat en direction du monde du travail et l'immensité des besoins à satisfaire et sur lesquels il garde un rôle d'orientation et d'intervention. Ce rôle jugé positif par l'UGTA est mal vu de leur côté. La Centrale syndicale s'est toujours réjouie de l'esprit critique et responsable, un des objectifs poursuivis par le gouvernement qui fait preuve de souci pour se pencher sans relâche sur les problèmes des travailleurs dans le cadre d'une gestion publique qui tient compte de leurs intérêts. Au regard de ces turbulences à répétition qui affectent certains secteurs, l'UGTA semble mise en demeure à réinvestir le terrain syndical de plus en plus dominé par les syndicats autonomes. La situation économique du pays, rehaussée par une aisance financière, une stabilité macroéconomique, a permis à l'Etat de prendre ses responsabilités et de satisfaire les revendications socioprofessionnelles des travailleurs dans divers secteurs et dont la Centrale syndicale a été à l'origine des propositions. Ce rôle joué par l'UGTA peut donc passer pour une bonne revendication. En tant que première force représentant les travailleurs, l'UGTA est appelée à pousser son avantage et à tirer le maximum de profit de ces acquis pour s'impliquer au plus profond sur le terrain de la lutte syndicale. Dans ce contexte, un redéploiement des structures et des instances hâterait la maîtrise par l'Union des tensions sociales et leur permettra de réadapter sa stratégie et son action en fonction de ce pluralisme syndical qui lui est opposé. Avec plus de mobilisation et d'intervention au plus près des travailleurs et avec son statut d'organisation forte et crédible, l'UGTA peut à tout moment " tenir " le monde du travail continuellement en ébullition. Dans ce contexte de maîtrise des revendications, l'Etat est en train de maintenir ses engagements pour permettre aux travailleurs de se " relever " en matière sociale et professionnelle. Maintenant, le problème est qu'aucune solution ou règlement de ces revendications n'est possible ou durable sans le passage par le canal de la tripartite. C'est seulement dans ce contexte que seront trouvées les réponses viables à toutes les questions et pour examiner tous les contentieux. Il est absurde et intolérable que soient soulevées des questions en dehors de ce cadre légal. Cela dit, le gouvernement s'est exprimé sans arrêt pour affirmer cette voie disponible à discuter sans exclusive de toutes les revendications légitimes des travailleurs. Il est essentiel que cela soit clair, le dialogue prôné par le gouvernement en concert avec les partenaires économiques et sociaux, est à prendre avec tout le sérieux voulu. Un processus qui mettrait un terme aux ambitions syndicales de faire de la " carte " syndicale un instrument au service de la politique politicienne. Toujours est-il que la tripartite est un important acquis pour consolider le dialogue social responsable et reste l'une de pierres angulaires de la cohésion sociale. Une vision partenariale du développement aidant à conjuguer les efforts au profit des intérêts mutuels en même temps que l'intérêt général. Dans cet esprit, le programme présidentiel prône une vision partenariale du développement aidant à conjuguer les efforts au profit des intérêts mutuels en même temps que l'intérêt général. " Il demeure essentiel d'aller ver une société civile dynamique, acquise aux valeurs modernes ", soit les partenaires sociaux publics et privés, le gouvernement et l'UGTA sont appelés à suivre la voie du " dialogue constructif " dans le souci d'enraciner dans les moeurs sociales les valeurs démocratiques et trouver les meilleurs approches pour la gestion collective des activités économiques et des revendications sociales.