La 32ème édition du Festival International de films de femmes de Créteil s'est ouvert vendredi à la Maison des Arts de Créteil à Paris et se poursuivra jusqu'au 11 du mois en cours. Ce rendez-vous considéré comme étant un moment d'une grande cinéphilie universelle dédié à la femme, accueillera entre autres l'artiste aurésienne, Houria Aïchi, qui a été choisie pour figurer parmi les 7 dames méritant de recevoir un hommage auquel s'est associé l'Institut national de l'audiovisuel de France (INA). Cette rencontre accueillera bien entendu des réalisatrices, des actrices et autres artistes, faisant dans la promotion de la condition féminine. Cette année, le Festival a retenu le principe de rendre hommage aux femmes africaines " qui ont su mettre leur talent et leur ''voix'' au service de leur peuple ". Au côté de Houria Aïchi, il y aura un hommage posthume à Miriam Makeba (Afrique du Sud), Angélique Kidjo (Bénin), Sally Nyolo (Cameroun), Cesaria Evora (Cap-Vert), Rokia Traoré (Mali), Oumou Sangaré (Mali) et Malouma (Mauritanie). Créé en 1979, ce festival accueille des réalisatrices du monde entier, avec près de 150 films qui défendent avec talent le regard des femmes sur leur société. Les deux autres invités d'honneur seront africains. Il s'agit de Aïssa Maïga et l'artiste Sotigui Kouyaté, un excellent comédien qu'on a vu dans le tout dernier film de Rachid Bouchareb, " London River". C'est ainsi que deux soirées de gala, en leur présence, présenteront leur filmographie avec la projection des principaux films ou documentaires. Diverses manifestations seront également proposées dont des soirées hommages, à Safi Faye, réalisatrice et ethnologue sénégalaise. Cette soirée qui a eu lieu samedi dernier, était une occasion de découvrir ou redécouvrir son film " Lettre paysanne ". Une sélection de longs et courts métrages, fiction et documentaires permettra au public de découvrir l'Afrique par le regard de réalisatrices internationales. Le Festival International de films de femmes c'est aussi une compétition longs et courts métrages fiction avec un jury composé, entre autres, de la journaliste Laure Adler et du comédien Jackie Berroyer. Cette année, la compétition s'ouvrira aux longs métrages documentaires avec le " Prix Anna Politkovskaïa ". Cette édition sera également, le moment de mettre en relation le festival de femmes avec la " 3e rencontre du Réseau des festivals de femmes WFFN (Women's Film Festival Network) ", l'occasion de participer aux ateliers métiers du cinéma et de proposer une programmation jeune public. Selon Jackie Buet, directrice de ce festival, cette rencontre n'est pas tant la défense d'un cinéma " au féminin " qui nous occupe mais " bien de défendre des films, rarement soutenus par des productions importantes, souvent faits avec entêtement dans la marge, en auto-production. Ce sont les voix libres des femmes qui crient depuis longtemps pour être enfin entendues. Ce sont leurs histoires et leur place dans l'Histoire qui y sont mises en avant. " dira-t-elle. Deux ans après l'accueil des réalisatrices africaines à Créteil (en 1998), le Festival renoue avec les réalisatrices confirmées et soutient les nouveaux talents pour un voyage Trans-Europe-Afrique à travers 25 pays du continent. Cette édition se caractérisera par une grande diversité des sujets traités dont " Devoir de mémoire : les films retracent l'odyssée africaine, l'histoire des guerres d'indépendance (Côté Afrique et Europe) et des luttes internes, " Lutter contre le sida ", Raconter, écrire, filmer pour garder les traces et fixer le présent etc…