Du 08 au 10 mars prochain, la maison de la culture de Tizi-Ouzou rendra un vibrant hommage à El Hachemi Guerrouabi, l'un des maîtres de la chanson chaâbie. Pour restituer un pan du parcours de l'homme et de l'artiste, le programme concocté pour la circonstance prévoit, en ouverture jeudi, une exposition de photos, de documents et d'objets personnels de l'auteur du tube "El Harraz", montée conjointement par la veuve Guerrouabi, Sid Ali Messaoudi et Said Touati. Les amateurs du chaâbi pourront faire ample connaissance avec cette icône de ce genre musical, à travers la présentation du livre de Youcef Dris consacré à cet artiste émérite, dont un portrait géant, réalisé par des élèves de l'Ecole régionale des Beaux Arts d'Azazga, à dévoiler lors de la cérémonie inaugurale de cette manifestation. Il y a quatre années, le 17 juillet 2006 succombait à l'âge de 69 ans, le maître incontesté du chaâbi, El Hachemi Guerouabi à sa maladie contre laquelle il luttait avec pudeur et courage. L'auteur de Leghiam, Sbhan houa Khalek lekouane, El barah kan fi omri Aâchrine ou encore Harraz Aouicha, s'inspirait de toutes ces petites choses qui font un quotidien, comme l'amour, l'absence, l'amitié ou les autres plaisirs. Au moment où l'Algérie vivait ses moments les plus atroces, l'artiste choisit la valise pour s'exiler en France vers 1995 où il se remarie avec une jeune émigrée. Son dernier concert mémorable, il le donnera en 2005 devant des centaines de spectateurs pendant qu'il claudiquait sur sa béquille qui remplaçait une jambe amputée. Un ultime adieu à son adresse avait eu lieu au Palais de la Culture en présence d'un public très nombreux. Il repose à El Madania (Alger) non loin de son quartier natal.