La France a exporté durant le mois de février 1,5 million de tonnes de blé tendre vers ses partenaires de l'Union européenne et sur le marché mondial, portant à 10,5 millions les expéditions pour les huit premiers mois de la campagne de commercialisation 2009-2010 (juillet/juin), montrent des chiffres publiés lundi par les Douanes. Comparé à la saison dernière à la même époque, les exportations françaises de blé tendre accusent un recul de 2%, comparé à celui de 6% au mois de janvier. Sur ce total, les expéditions vers l'Union européenne sont désormais en hausse de 1% à un total de 4,4 millions de tonnes. A destination des pays tiers, le recul n'est plus que de 5% comparé à 9% en janvier, à un total de 6,1 millions de tonnes embarquées au 1er mars. Notons que l'Algérie se maintient toujours comme premier acheteur de blé français. L'Algérie a acheté 500.000 tonnes de blé tendre français afin de couvrir ses besoins estimés à 80 millions de quintaux de blé par an. En dépit d'une récolte exceptionnelle durant l'année 2009 (62 millions de quintaux), notre pays a toujours besoin d'importantes quantités de blé tendre pour pallier le déficit de la production locale. Le premier fournisseur de notre pays en céréales demeure la France malgré la concurrence de plus en plus acharnée des fournisseurs russes qui sont actuellement les mieux-disants sur les marchés mondiaux de blé. Les fournisseurs français redoutent sérieusement d'essuyer un autre revers sur le marché algérien à cause de l'offensive commerciale des Russes -qui viennent de rafler la totalité des marchés égyptien et syrien- en proposant des offres inférieures de 15 à 25 dollars à celles des Européens et des Américains. L'Algérie, considérée comme l'un des plus grands importateurs de céréales dans le monde, pourra ainsi passer plus de commandes au moindre prix. Selon les douanes françaises, notre pays demeure le principal client de la France. 1,27 million de tonnes de blé importées sur un total de 6,5 millions de tonnes de blé français exportées en 2009. La principale destination étrangère pour le blé français demeure l'Algérie, suivie du Yémen. Les fournisseurs français détiennent plusieurs avantages leur permettant de se positionner sur le marché algérien, dont on peut citer la proximité et les conditions de transport à l'aide de navires accessibles aux ports algériens. L'Algérie a besoin régulièrement de recourir aux importations pour satisfaire ses besoins -en raison de l'instabilité de la production locale nationale- qui dépend encore des conditions climatiques en l'absence de programme d'irrigation des surfaces récoltées. La production céréalière qui reste ainsi à la merci du ciel oblige le gouvernement à importer pour préserver les stocks stratégiques du pays. Après une récolte exceptionnelle en 2007 estimée à 41 millions de quintaux, la production céréalière du pays avait chuté en 2008 à 21 millions de quintaux. Le recul de la production céréalière de l'ordre de 50% en 2008 était dû essentiellement aux "importantes insuffisances pluviométriques" survenues notamment dans la région de l'Ouest du pays.