Le Comité de gestion des marchés agricoles de l'Union européenne a délivré cette semaine des certificats pour l'exportation d'un total de 394.000 tonnes de blé tendre, selon des chiffres publiés jeudi par l'Union européenne. Ces nouveaux octrois portent le volume autorisé depuis le début de la campagne (juillet/juin) à 16,8 millions de tonnes contre 21,0 millions la saison dernière à la même époque, selon des chiffres publiés l'an dernier par la Commission. L'Union européenne a reçu le 31 mai, dernier jour de la période d'intervention, des offres pour la mise à l'intervention de 200.328 tonnes d'orge et 76.757 tonnes de blé les stocks publics européens, montrent des chiffres publiés jeudi par l'Union. Ces nouvelles demandes portent le total provisoire de céréales offertes pour la campagne 2009-2010 à 6,1 millions de tonnes dont 5,7 millions de tonnes d'orge et 370.704 tonnes de blé tendre. Les offres d'orge proviennent principalement d'Allemagne (1,83 milion de tonnes), de la France (1,05 million), de Finlande (797.323 tonnes) tandis que les volumes de blé à l'intervention sont essentiellement le fait de pays de l'est de l'Union européenne mais aussi de la Finlande. La période d'achat à l'intervention a débuté le 1er novembre dans la plupart des pays de l'Union européenne. L'intervention permet de vendre certaines céréales dans les stocks publics lorsque les prix descendent en-dessous du prix minimum garanti (101,30 euros/tonne base octobre). Après une hausse importante depuis les cours planchers de début mars, voyant le contrat échéance de novembre 2010 sur Euronext passer de 122 à 147 euros, les cours du blé ont rechuté ces deux dernières semaines. Le dernier rapport de l'USDA, même s'il révise à la fois la production et les stocks en fin de campagne à la baisse, laisse entrevoir une récolte importante pour la campagne en cours. La sécheresse qui subsistait en France ces dernières semaines, sans doute en partie à l'origine de la poussée des cours, semble s'estomper suite aux averses récentes même si certaines régions sont encore déficitaires en précipitations. Le cacao reste haut perché, les difficultés des producteurs maintenant les cours à des plus hauts de plusieurs décennies. Conscients du problème d'approvisionnement que cela leur pose, certains utilisateurs de fèves se sont lancés dans des programmes d'aide aux producteurs. Le Groupe français Cemoi s'est allié à d'autres utilisateurs pour créer une structure PACTS (Processor Alliance for Cocoa Traceability ans Sustainability) en Côte d'Ivoire qui va investir 2,3 millions d'euros pour construire trente centres de fermentation en trois ans afin d'améliorer la qualité, tripler le rendement des plantations et augmenter de 20 % les revenus de quelque 10 000 planteurs en partenariat avec des coopératives et avec l'accord du gouvernement ivoirien. Ayant atteint des records historiques en fin d'année, les cours du sucre avaient fortement chuté, jusqu'à atteindre un plus bas début mai. Il s'est depuis violemment repris passant de 453, début juin, à 524 livres/T à la clôture vendredi soir. La consommation de sucre semble reprendre dans de nombreux pays, cette demande soutient les cours.