Le niveau actuel de la coopération entre Alger et Caracas, qui se résume à une coopération dans le domaine pétrolier, est faible comparativement aux points communs entre l'Algérie et le Venezuela. Reconnaissant cette situation, l'ambassadeur vénézuélien a appelé, hier, au renforcement des liens sur tous les plans, notamment dans la coopération culturelle, économique et commerciale et dans le domaine de l'éducation entre les deux Etats. "Hormis les liens qui unissent les deux pays dans le secteur pétrolier, le poids des autres secteurs demeure insignifiant" a déclaré S.E.M. Hector Michel Mujica, lors d'une conférence de presse tenue dans l'enceinte de l'ambassade du Venezuela à Alger. Dressant un bilan plutôt positif du gouvernement du président Chavez, le diplomate a mis en exergue le défi de "diversifier l'économie nationale" auquel est confronté son pays, en préconisant un renforcement de la coopération Sud-Sud d'une manière générale. Ceci en relevant les similitudes entre les deux pays pour davantage de coopération. S'agissant de la coopération actuelle, d'après M. Mujica, il y a un important échange dans la formation dans le domaine énergétique des cadres vénézuéliens à l'image des 18 000 cadres déjà formés en Algérie. Ces formations étaient dispensées par l'Institut algérien du pétrole (IAP), à Arzew, Skikda. Il sera même prodigué ce type de formation à Boumerdès. En revanche, dans le domaine gazier, le Venezuela enregistre un manque criant, selon le même diplomate. Après l'annonce récente du gouvernement bolivarien de la découverte d'un important champs gazier et à la veille de la tenue du sommet du GNL16 à Oran. Dans ce contexte, il sollicite "l'Algérie qui a une solide expérience et expertise dans le domaine" a-t-il indiqué. Faisant le bilan de la coopération bilatérale, M. Mujica a évoqué la 2e réunion de la commission mixte algéro-vénézuélienne tenue à Caracas en 2007, qui a enrichi les rapports entre les deux partenaires et la délégation d'hommes d'affaires vénézueliens, accompagnant le président Hugo Chavez qui effectuait une visite à Alger en 2009. La mission du groupe de cadres vénézuéliens était de prospecter et explorer les différents secteurs notamment, le secteur minier et le bâtiment. Aussi, un important groupe d'entrepreneurs algériens effectuera une visite au Venezuela pour la même mission que leur homologues vénézuéliens pour un renforcement des liens bilatéraux. Outre le secteur des hydrocarbures, il est question d'accords bilatéraux dans les domaines judiciaire et culturel, à l'instar d'un accord bilatéral relatif à l'extradition et les dons de livres du Venezuela au profit de la Bibliothèque nationale et la Bibliothèque centrale universitaire. Au programme des perspectives de la coopération bilatérale, un accord relatif au transport maritime et un autre sur le transport aérien sont en discussions entre les deux partie. Ce dernier doit permettre l'ouverture d'une ligne aérienne entre les deux pays. Cet accord sera à l'image de celui conclu entre le gouvernement vénézuélien avec la Syrie et l'Iran sur le transport aérien, a précisé le diplomate. Cependant, concernant les négociations entre la Sonatrach et la société pétrolière étatique du Venezuela PDVSA, l'ambassadeur n'a pas donné de détails sur les avancées de ce dossier, puisqu'il relève de la confidentialité des rapports entre les deux compagnies. Néanmoins, il a fait savoir que les deux parties sont en train de se mettre d'accord et ça concerne l'exploration et le forage des champs pétrolifères. Par ailleurs, cette conférence à laquelle sont conviés des journalistes de différents organes de presse nationale a été une occasion pour célébrer le retour au pouvoir du président vénézuelien, Hugo Chàvez, destitué le 11 avril 2002 à la faveur d'un coup d'état. La rencontre a été aussi une occasion de faire le bilan des 10 ans de pouvoir du président Chavez et les défis de son gouvernement.