Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi le décuplement de ses fonds de crise à plus de 550 milliards de dollars, des fonds auxquels contribueront dorénavant des pays émergents, en échange d'un droit de regard sur leur usage. Treize nouveaux contributeurs, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie rejoindront un groupe initial de 26 pays. Les Etats-Unis et le Japon restent les deux principaux contributeurs. Cet apport de ressources aux Nouveaux accords d'emprunt, qui sont déclenchés en cas de crise économique, est censé rassurer les marchés sur la capacité du FMI à aider financièrement les pays dans le besoin. Il répond également à une demande faite par le G20 à Londres l'an passé, l'organisation ayant exprimé le souhait que le Fonds développe sa capacité de prêt. "Cela permettra de faire en sorte que le Fonds ait accès aux ressources adéquates pour aider les membres vulnérables face aux crises financières", a dit le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn dans un communiqué. Cette extension des Nouveaux accords d'emprunt "sera une contribution importante à la stabilité financière mondiale", a-t-il ajouté. L'augmentation des ressources du Fonds provient de l'accroissement de la capacité des "Nouveaux accords d'emprunt" (NAE), cadre dans lequel trente-neuf États membres peuvent contribuer aux ressources du FMI en plus quote-parts, qui sont les contributions ordinaires des 186 États membres du FMI à son capital. Dans les faits, le Fonds a déjà signé avec 17 États membres, dont 11 de l'Union européenne, des accords qui lui permettent d'obtenir à tout moment auprès d'eux jusqu'à 248 milliards de dollars à ce jour, soit par un emprunt, soit en leur vendant des obligations. "L'expansion et l'élargissement des NAE apportent une base multilatérale très solide aux efforts du Fonds dans la prévision et la résolution des crises, un élément essentiel de renforcement de ses ressources obtenues par les quote-parts", a déclaré le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, cité dans le communiqué. L'augmentation des ressources du Fonds doit permettre à l'institution de prêter davantage aux pays qui pourraient avoir besoin de son aide.