L'Algérie est en train d'étudier la possibilité d'acheter des obligations du Fonds monétaire international (FMI). «Ce dossier est à l'étude», a déclaré le premier argentier du pays, lors d'un point de presse tenu dimanche dernier au siège de son département. Il a également indiqué que le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a sollicité l'Algérie pour qu'elle souscrive à ces obligations étant donné sa bonne situation financière dans un contexte international de manque de liquidités. En effet, l'Algérie disposait à fin juin 2009 de 144,3 milliards de dollars de réserves de changes, en augmentation de 1,2 milliard de dollars depuis la fin de l'année 2008, selon la Banque d'Algérie. Pour mémoire, la décision d'émettre ces titres a été prise lors du sommet du G20, organisé le mois d'avril dernier à Londres. Les chefs d'Etat et de gouvernement des vingt pays riches et émergents s'étaient engagés à tripler les ressources prêtables du FMI, et certains pays avaient indiqué qu'ils préféraient apporter leur contribution par le biais d'obligations, soit près de 500 milliards de dollars en plus au profit du FMI afin d'aider les pays les plus touchés par la crise économique mondiale. «Ce nouvel instrument de financement et d'autres initiatives démontrent l'engagement du Fonds et de ses Etats membres à s'attaquer de front aux effets de la crise financière et économique mondiale», avait déclaré alors le premier responsable de ce fonds. La même source a, en outre, souligné que l'émission de ces obligations «pourrait commencer après la conclusion d'un premier accord d'achat de titres avec un Etat membre», et elles seront libellées dans l'unité de compte du FMI, les droits de tirage spéciaux (DTS) dont la valeur est déterminée par un panier de quatre monnaies. Utile d'indiquer qu'à présent, seulement trois pays ont exprimé leur intérêt pour l'achat de ces titres de dette : le Brésil (pour 10 milliards de dollars), la Chine (50 milliards) et la Russie (10 milliards). R. E.