L'enquête mensuelle Baromètre élaborée par le Forum des chefs d'Entreprise (FCE) en Algérie indique que l'indice de confiance de ces derniers, qui est le résultat le plus connu de l'enquête, a rebondi à 1 point en mars dernier contre une note négative de moins de 12 point (-12) en février. En effet, rappelle-t-on, pour la première fois depuis le mois d'août de l'année précédente, l'indice de confiance des chefs d'entreprise s'est beaucoup amélioré. Cela dit, une question s'impose à propos de ce rebond s'il s'agit d'un reversement de tendance durable qui reste à confirmer dans les prochains mois ou plutôt d'un revirement conjoncturel. Cette association a relevé que cet indice est calculé à partir de trois questions qui concernent notamment les perspectives de production, le volume des commandes ainsi que le niveau des stocks. Néanmoins, bien que les perspectives d'emploi pour le prochain trimestre ne soient pas très encourageantes, la progression de l'indice de confiance, qui est enregistrée en cette fin du premier trimestre, résulte à la fois de la baisse de stocks des produits fabriqués et de la hausse des commandes des clients ainsi que la reprise des activités. Par secteurs d'activités économiques, l'embellie concerne plus particulièrement les industries agroalimentaires pour lesquelles l'indice de confiance passe au mois de février de -9 à +3 en mars, et, dans une moindre mesure, les industries manufacturières affichent un indice neutre contre -12 en février. Par contre, en ce qui concerne le BTPH, l'indice de confiance est toujours dans la zone négative avec une valeur de -15. D'autre part, au niveau des régions géographiques, l'amélioration du climat des affaires est confirmée pour le deuxième mois consécutif par les industriels de la région ouest du pays, tandis que pour ceux de la région du Centre, la reprise n'est pas encore au rendez-vous, car l'indice de confiance affiché est de -2 en mars 2010. Par contre, à l'international, notamment l'Union Européenne et en France, l'indice de confiance a progressé respectivement de 2 et 4 points. Ceci dit, il y a lieu de rappeler que lors d'une rencontre-débat organisée lundi par le Forum des chefs d'entreprise, ces derniers ont déploré les différents obstacles qu'ils rencontrent sur le terrain à cause de certaines mesures draconiennes. En outre, il n'est pas possible, a-t-on attesté, de parler d'objectifs de croissance au développement économique et social si la colonne essentielle, qui supporte l'effort de toute politique économique nationale, à savoir l'entreprise, n'évolue pas réellement dans un environnement assaini et cohérent. Toutefois, il y a lieu de souligner qu'il faut créer un environnement favorable pour le bon fonctionnement des entreprises et à l'entrée de nouvelles entreprises dans les différents secteurs de l'activité économique.