L'application des mesures draconiennes de la loi de finances complémentaire de 2009 (LFC), continue de semer encore le désarrois parmi les importateurs de viande, qui déplorent le déséquilibre actuel sur le marché en matière d'approvisionnement et de prix. Selon eux, depuis l'entrée en vigueur de la LFC 2009, le volume des importations de la viande a baissé de près de 50%. Ainsi, cette situation a provoqué un grand déséquilibre sur le marché. Ils souhaitent toutefois la suppression de la TVA imposée dans le cadre de cette loi. Mais le gouvernement ne semble pas prêt à répondre à l'attente des importateurs, notamment après l'annonce du ministre du Commerce de l'importation prochaine de 10 000 tonnes de viande en prévision du mois de ramadhan 2010, qui a fait réagir les acteurs de cette filière. Pour les importateurs de viandes, le déficit qui s'annonce sur le marché est dû aux nouvelles mesures fiscales décidées par le gouvernement en 2009. En effet, dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009, les viandes importées sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Avant cette loi, les viandes d'importation n'étaient pas concernées par la TVA. Avec l'introduction de cette taxe, les prix des viandes importées ont connu une hausse sur le marché local, provoquant une baisse sensible de la demande. En conséquence, le recul de la demande locale a entraîné une baisse importante des quantités de viandes provenant du marché international. Parallèlement à l'instauration de la TVA, le gouvernement a également décidé d'interdire l'importation de la viande ovine. Il faut souligner qu'avant la promulgation de ladite loi, le volume des importations de viande était estimé entre 50 000 et 60 000 tonnes par an, dont 10 000 tonnes de viande ovine, selon l'Association des importateurs de viandes. Mais depuis que la loi de finances complémentaire de 2009 est entrée en vigueur, le volume des importations a baissé de près de 50%. Dans ce contexte, les importateurs estiment que seule la suppression de la nouvelle taxe instaurée en 2009 permettra de rééquilibrer le marché et d'assurer un approvisionnement régulier durant toute l'année, avec des prix accessibles. Par ailleurs, et selon les statistiques du ministère de l'Agriculture, la production nationale de viandes rouges est de 300 000 tonnes par an. La consommation moyenne des ménages est de 9 kg par an et par habitant alors que la demande nationale en viandes rouges est passée de 290 000 tonnes/an en 1997 à 320 000 tonnes/an en 2007.