Sonatrach est "en discussions" avec plusieurs sociétés étrangères dont Royal Dutch Shell en vue d'investissements dans un cadre de partenariats, a indiqué son P-DG par intérim Abdelhafid Feghouli. Sonatrach a engagé des discussions avec notamment les compagnies anglo-néerlandaise Shell, japonaise JGC et américaine KBR en vue de réaliser des projets d'investissements dans le cadre de partenariats. M. Feghouli a fait part "de l'intérêt de JGC de participer au projet de la station de dessalement de Marsa El Hedjadj (500.000 m3/jour) près d'Oran, et la volonté de Shell d'opérer en coopération avec Sonatrach notamment dans les gazoducs, a-t-on ajouté de même source. Le patron de la Sonatrach s'exprimait en marge de la Conférence GNL16 (gaz naturel liquéfié) qui se tient à Oran (ouest de l'Algérie) jusqu'à mercredi soir. Notons néanmoins ; que l'agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé lundi de "stable" à "négative" la perspective de la note d'endettement de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise. Raison invoquée : la dégradation des finances de la major. Dans un communiqué, Fitch a précisé qu'elle maintenait la note à long terme de Shell à "AA+", et sa note à court terme à "F1+". L'abaissement à "négative" de la perspective de la note à long terme signifie que l'agence de notation pourrait prochainement la rétrograder. Fitch motive sa décision en invoquant "la situation financière affaiblie" de Shell et "la crainte que malgré la hausse prévue de sa production", la trésorerie générée à moyen terme par la compagnie "ne suffise pas à redresser sa situation financière à un niveau qui soit compatible avec une note AA+". Une annonce qui intervient alors que Shell vient de décider récemment de vendre la plupart de ses activités en aval dans 21 pays africains, tout en réduisant dans ses activités de raffinage et commercialisation d'autres pays. "Bien qu'un certain nombre d'options soient envisagées, le résultat souhaité est la vente de la plupart des entreprises d'envergure", affirmait il y a peu la compagnie. Sont concernés les pays suivants: Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Côte-d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Togo, Sénégal, Mali, Guinée, Cap-Vert, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Botswana, Namibie, Madagascar, Maurice et La Réunion. Xavier le Mintier, le vice-président exécutif de Shell en Afrique, avait alors ajouté que "cette décision entre dans le cadre de la volonté de Shell de réorienter ses activités d'aval vers des marchés moins nombreux et plus vastes", volonté déjà énoncée par le directeur général Peter Voser. Selon les analystes, une telle vente pourrait rapporter 1,2 à 1,5 milliard de dollars à Shell.