Après "La crise, et après?" de Jaques Attali, un ouvrage publié l'an dernier chez Sedia , les mêmes éditions proposent cette fois-ci du même auteur "Survivre aux crises ". Le livre, qui est d'une actualité brûlante est fraîchement sorti dans la collection Essai Sedia. Le livre est paru aux éditions Fayard le 21/10/2009, la sortie relativement neuve de ce document est donc une réédition algérienne. Dans ce nouvel ouvrage l'auteur explique que la " crise actuelle se terminera un jour, laissant derrière elle d'innombrables victimes et quelques rares vainqueurs. Pourtant, il serait possible à chacun de nous d'en sortir dès maintenant en bien meilleur état que nous n'y sommes entrés. À condition d'en comprendre la logique et le cours, de se servir de connaissances nouvelles accumulées en maints domaines, de ne compter que sur soi, de se prendre au sérieux, de devenir un acteur de son propre destin et d'adopter d'audacieuses stratégies de survie personnelle. Mon propos n'est donc pas ici d'exposer un programme politique pour résoudre cette crise et toutes celles qui viendront, ni de vagues généralités moralisantes, mais de suggérer des stratégies précises et concrètes permettant à chacun de "chercher des fissures dans l'infortune", de se faufiler entre les écueils à venir, sans s'en remettre à d'autres pour vivre, pour survivre ". Ce livre semble être la suite logique de " La crise et après "signé par l'éminent économiste et tout aussi familier puisqu'il intervient régulièrement dans les médias français notamment sur France 24 où il anime des chroniques quand il n'est pas simplement invité sur le plateau. Dans son précèdent ouvrage, Jacques Attali a tenté d'expliquer la crise financière, qui n'est pas encore selon lui "une crise économique ni monétaire". Il a basé son argumentation sur les faits historiques. L'auteur ira loin dans l'histoire, quatre siècles plus tôt pour faire un rappel sommaire des crises qui ont précédé celle-ci, qui sont relativement similaires et qui concernent surtout et là c'est important, le mode capitaliste. Jacques Attali base son argumentation sur des faits avérés survenus exactement au 12ème siècle à Bruges, une contrée qui était naguère, " le cœur économique du monde " comme c'est le cas aujourd'hui pour Washington, l'espace où a débuté la crise du 21ème siècle. L'auteur cite ensuite, une autre crise survenue dans un autre " coeur" à Gênes cette fois-ci au 17ème siècle, l'époque où la contrée était "le principal marché de l'or et de l'argent d'Amérique". Selon lui, ce cœur était "fragilisé par la récession venue d'Espagne, dont elle dépend ; elle ne peut empêcher les Hollandais enfin libres, de prendre le contrôle de nouvelles routes de l'Atlantique et d'attirer à Amsterdam l'or et l'argent d'Amérique " écrit-il à la page 20, poursuivant " le cœur du capitalisme bascule ainsi une troisième fois (après Bruges et Anvers) vers l'Atlantique ". Jacques Attali ne se contente pas de rappeler ces faits selon le contexte politique et historique de l'époque, mais évoque également l'incidence directe de ces trois récessions à l'origine de spéculation littéralement " absurde ". Pour lire ce livre, il faut connaître sur les bouts des doigts la terminologie économique, notamment les termes qui reviennent assez souvent comme, " inflation, déflation, bulle spéculative, crise monétaire, etc… ", ce à quoi a d'ailleurs pensé l'auteur en intégrant à la fin de son livre un glossaire.