Artiste discret, le musicien Brahim Tayeb, sera dès le 14 mai prochain à l'affiche du Théâtre régional de Béjaia (TRB) où il est invité à animer un concert après une brève absence. Habitué de ces espaces, l'artiste a à maintes fois été invité à se produire lors d'événements culturels de cette ville dont les poésiades, un rendez-vous qui a malheureusement disparu. Né le 16 mars 1966 à Larbaa Nath Irathen (ex- Fort National, en Grande Kabylie), Brahim Tayeb débute sa scolarité à l'Ecole des aveugles d'El Achour. S'il poursuit, après son baccalauréat, des études d'interprétariat à l'Université d'Alger, la musique est, en fait, sa véritable passion. Excellent guitariste et luthiste (Oud) , il joue à ce dernier avec son esprit d'" arpégiste ", mêlant accords et taqassim, modes tempérés et quart de ton. Auteur, compositeur et interprète, il compte déjà à son actif une discographie riche de sept albums. Dès le premier, Ussan nni (ces jours-là), enregistré à la fin des années 1980, ce fan du grand Mohamed Abdel Wahab a su séduire un large auditoire, très largement féminin, par des strophes délicates et remplies de sens et des compositions originales, à la tonalité à la fois sobre et colorée. Et c'est depuis " Ussan nni " qu'il se produit dans les salles de spectacle algériennes (Mouggar, Ibn Khaldoun, Ibn Zeydoun, Harcha), les Maisons de culture (Alger, Tizi Ouzou, Béjaia, Oran…). Il participe également à des festivités et journées culturelles à l'étranger, notamment en France.