Deux explosions se sont produites, mardi, près de l'aéroport de la ville de Kandahar, capitale de la province du même nom, dans le sud de l'Afghanistan, tuant trois personnes et blessant 40 autres, a indiqué Wasil Khan, témoin occulaire. "Deux explosions ont frappé, en l'espace de quelques minutes, une compagnie privée de sécurité appelée Hamayon à la périphérie de Kandahar et près de l'aéroport de la ville, tuant trois gardes de la firme et blessant 40 autres", a confié Khan à Xinhua. Parmi les 40 blessé, il y avait deux civils et le reste était des membres du personnel d'Hamayon, a-t-il précisé. La Compagnie Hamayon qui offre des escortes aux convois de logistiques des troupes de l'OTAN, est une firme afghane et toutes les victimes sont des Afghans, a-t-il déclaré. Tous les blessés ont été transportés dans un hôpital militaire afghan, a ajouté Khan. Plus tôt, un officier de police a déclaré, sous le couvert de l'anonymat, que "deux explosions ont ciblé en l'espace de quelques minutes le parking d'une compagnie privée de sécurité près de l'aéroport de Kandahar à 20h20 heure locale, blessant onze gardes de la firme". Entre temps, une autre source policière sur place a indiqué à Xinhua qu'un kamikaze s'est fait exploser à côté du mur de la compagnie et plus tard d'autres assaillants ont causé des dégâts sur l'immeuble d'Hamayon en faisant exploser une bombe et en utilisant des armes légères. Aucun groupe n'a, jusqu'ici, revendiqué l'attaque. Les militants talibans qui mènent souvent ce type d'actions n'ont pas encore fait de commentaires. Notons que de hauts responsables afghans ont marqué mercredi le 18e anniversaire de la chute du régime communiste en 1992 en assistant à une parade militaire à Kaboul. Les forces de sécurité afghanes ont défilé en formation avant un passage en revue des troupes par des membres du gouvernement, mais en l'absence du président Hamid Karzaï, qui devait assister à un sommet au Bhoutan, et des dirigeants des moujahidine qui avaient renversé le régime pro-soviétique. Une tentative d'assassinat avait visé Hamid Karazaï lors des commémorations en 2008. "Nous sommes ici pour commémorer les victimes du jihad et nous souvenir de ces années sanglantes ainsi que de la manière dont la nation s'est soulevée et a remporté la victoire (...) contre une super-puissance", a déclaré le vice-président Mohammad Qasim Fahim dans un discours prononcé dans le stade Ghazi de Kaboul, où les talibans procédaient aux exécutions publiques lorsqu'ils étaient au pouvoir. Selon le vice-président, "la seule manière de sortir de la situation actuelle", à savoir l'insurrection des talibans, est de "créer une unité qui ne peut être infiltrée et une situation politique où tout le monde parle d'une même voix". Plus d'une douzaine d'hélicoptères et d'avions ont survolé le stade durant la cérémonie. L'Union soviétique avait envahi l'Afghanistan en décembre 1979 et y avait installé un gouvernement communiste, avant de se retirer en 1989 après près de dix ans de combats contre des rebelles soutenus par les Etats-Unis. Le régime soutenu par Moscou avait été renversé en avril 1992 après la prise de Kaboul par les rebelles, qui avait été suivie par une guerre civile et l'arrivée au pouvoir des talibans en 1996.