Le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaaboub, a indiqué, jeudi, au cours d'une conférence intitulée "le rôle du commerce extérieur dans les relations internationales", qu'"il serait moins coûteux d'adhérer maintenant à l'organisation mondiale du commerce (OMC), que de le faire dans quelques années''. Aussi, "la place de l'Algérie se trouve au sein de cet espace commercial international, il n'y a pas lieu d'opter pour la politique de la chaise vide", a-t-il ajouté, tout en précisant que l'Algérie est "dans l'attente du 11ème round des négociations ardues qui se poursuivent depuis plusieurs années". Le ministre du Commerce a mis en exergue le rôle "important" que jouent les cadres et les experts algériens chargés de ce dossier dont les points les plus difficiles concernent l'alignement du prix du gaz en Algérie sur le marché extérieur, ce que refuse l'Algérie du fait que le prix actuel est réel et non soutenu par l'Etat. Outre, il y a également d'autre contraintes qui entravent le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Djaâboub a déjà qualifié dernièrement ces obstacles de " questions qui fâchent ", dont, relève-t-il, " 96 requêtes " déposées auprès de l'UE et des Etats-Unis. Parmi les conditions imposées à l'Algérie afin de faire parti de l'OMC, il y a lieu de citer également, l'obligation d'importer d'anciens véhicules, la suppression de la taxe intérieure de consommation (TIC), le droit de pratiquer le commerce extérieur tout en étant à l'étranger…etc. Face à cette situation, le ministre a précisé,qu' aucun accord de libre-échange ne serait envisageable avant l'adhésion effective de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Par ailleurs, à titre de rappel, une délégation ministérielle algérienne a été déjà reçue du 29 mars au 3 avril dernier à Genève (Suisse) par des responsables de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) dans le cadre du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Il a été prévu qu'une délégation de l'organisation effectuera en mai de cet année une visite en Algérie pour discuter avec les responsables algériens des points en suspens. En outre, le ministre du Commerce a révélé que l'Algérie compte actuellement 1,3 million de commerçants, dont 32.000 importateurs, la plupart domiciliés à Ain Fakroun, El Eulma, Tadjenanet et Alger, en plus de 3.000 commerçants étrangers. Il a ajouté dans ce contexte que 70 % des importations sont effectuées par des opérateurs privés, soit prés de 31 milliards de dollars sur 40 milliards de dollars représentant les produits importés en 2009, contre 43 milliards de dollars d'exportations dont 1 milliard d'exportations hors hydrocarbures. Concernant, une possibilité d'importer de la viande fraîche à un prix défiant toute concurrence en prévision du mois de carême, M. Djaaboub a affirmé que les services de son département ont déjà demandé au ministère de l'Agriculture d'examiner le dossier pour l'importation de plusieurs de tonnes de viande fraîche d'agneau , ajoutant dans ce sens qu'une délégation composée de 10 experts de l'agriculture s'est en effet déplacée dernièrement au Soudan pour s'enquérir de l'état de santé du cheptel local.