Fruit prisé par les Algériens et étant resté hors de la portée des ménages pendant longtemps , la fraise a retrouvé ses marques. D'ailleurs la production locale couvre largement les besoins nationaux à telle enseigne que la fraise est cédée à 120 ou 130 DA le kilo. La fraise sera d'ailleurs à l'honneur aujourd'hui à Jijel à l'occasion d'une manifestation qui se veut un "baromètre de la culture de ce fruit", largement répandu dans la wilaya. Selon les organisateurs de la fête de la fraise, une trentaine de producteurs de la région prendront part à une exposition prévue à la maison de la culture, en même temps que des séances de vulgarisation se rapportant à la culture de la fraise. Sont également prévues d'autres manifestations en relation avec cette culture pratiquée sur de grandes surfaces et notamment sous serre. Le programme de cette fête, devenue traditionnelle dans la région, a été "ficelé" lors d'une réunion préparatoire, tenue lundi au siège de la wilaya. Largement disponible sur les étals des marchés de proximité, la fraise, récoltée sous serres dans la région de Jijel, a vu son prix "dégringoler" de manière spectaculaire. De 350 dinars le kg, les premiers jours de son apparition sur le marché, ce fruit est écoulé entre 100 et 120 dinars, a-t-on constaté au marché central de la ville. Contrairement à la fraise produite dans la wilaya limitrophe de Skikda, celle de Jijel est cultivée sous serre entre janvier (début de production) et juillet avec des rendements atteignant les 300 quintaux à l'hectare. La région de Sidi Abdelaziz (Est de Jijel), avec ses milliers de serres, est particulièrement réputée pour la culture de ce fruit charnu qui garnit abondamment les tables des foyers en cette période de l'année. Des responsables de la Chambre de l'agriculture se sont dit "optimistes" quant à une "poursuite de la baisse des prix au détail" qui devraient atteindre, selon eux, 60 DA le kg. Très prisée pour son volume et sa teneur en eau et autres oligo-éléments, la fraise de Jijel est commercialisée dans l'est algérien, notamment au niveau du marché régional de gros de la ville de Chelghoum Laïd (Mila), ainsi que dans les grandes villes comme Constantine, Annaba ou Sétif, où elle trouve facilement preneur, selon des grossistes.