Qu'est-ce qui fonde les civilisations? L'évolution ? le progrès des Nations ? La science et la technique, elles-mêmes en dépendent pleinement. Vous n'y êtes pas ? C'est la communication. Sans elle, une société, de quelque taille qu'elle soit dépérit et meurt. C'est dans cet esprit que Mohamed Khiati, auteur de l'ouvrage intitulé "De la Communication en Général et de la Vulgarisation Agricole en Particulier" conçoit la communication en tant que fait social" "Depuis la nuit des temps, les êtres humains communiquent entre eux selon de nombreuses façons sans pour autant se rendre compte qu'il s'agit d'une science érigée par sa propre logique" avance l'auteur, en guise de préambule. Il fait remarquer, au passage, que "le verbe communiquer exprime l'idée de mettre en commun, d'envoyer, de signaler, d'informer et surtout celle d'écouter". S'étalant sur les théories de la communication, l'Auteur traite en particulier la psychologie de la communication, illustrée par des citations dont celles de Wilbur Schramm retient notre attention. D'après lui "la communication n'est pas une discipline académique dans le sens où on désigne ainsi la psychologie ou l'économie, mais plutôt, une discipline de carrefour où nombreux sont ceux qui passent et peu ceux qui s'y arrêtent". L'auteur fait valoir l'importance de la communication. "La communication, dit-il, évoque plutôt, une idée d'affinité, une certaine sympathie entre le sujet et l'objet, autrement dit, une sympathie entre l'émetteur et le récepteur". Les savants de renommée, souligne-t-il, l'ont compris. Platon écrivit dans le Timée que "celui qui contemple se rende semblable à l'objet de sa contemplation". En fait, et à la lecture de l'ouvrage, on se rend compte d'une logique irréfutable. La communication en tant que fait social est considérée comme un nutriment quotidien dont on ne peut se passer. Dans un premier chapitre, l'ouvrage traite de la communication, de ses principes et fondements, de ses concepts et ses modèles, selon une approche théorique agréable à la lecture et qui constitue un prélude pour la pratique de la vulgarisation en tant que processus de communication qu'il aborde dans un second chapitre. Dans un deuxième chapitre, l'auteur en sa qualité d'agronome spécialisé dans le domaine, traite de la vulgarisation agricole : "La vulgarisation dans le domaine agricole est un processus de communication destiné aux agriculteurs en particulier et aux populations rurales en général. Ses concepts et ses objectifs ont été clairement définis dans le contenu de l'ouvrage. Tout en s'étalant sur les différentes définitions de la notion de vulgarisation, l'auteur arrive à la conclusion" qu'il s'agit, du reste, "d'un concept dynamique dont l'idée que l'on s'en fait se modifie constamment et de là, il serait hasardeux d'arrêter une définition définitive". Dans le contenu de ce chapitre, l'auteur a mis l'accent sur la vulgarisation dans le contexte des politiques agricoles des gouvernements et surtout sur les méthodes de vulgarisation universellement reconnues dont-il s'en fait une idée d'approche pratique. "C'est parce que ce sont les méthodes qui déterminent le succès du processus de communication établi avec les agriculteurs qu'il a été jugé nécessaire de s'étaler dans leur description et leur manière de les parfaire sur le terain", dit l'auteur.Les vulgarisateurs, les conseillers agricoles, censés conduire les activités de vulgarisation abordés dans le contenu de l'ouvrage, ont été considérés en tant qu'interfaces entre les exploitants agricoles et les services de vulgarisation. Ils sont, selon l'auteur "des hommes de communication", leurs qualités essentielles doivent relever, non seulement de la compétence technique, c'est-à-dire le savoir et le savoir faire, mais également du savoir parler et indissociablement du savoir écouter. En tout état de cause, les vulgarisateurs, les chargés de l'appui technique et les facilitateurs oeuvrant dans le domaine du développement rural, auxquels est destiné plus particulièrement l'ouvrage, trouveront les informations nécessaires à une bonne conduite du processus de vulgarisation dont ils ont la charge. A rappeler que Mohamed Khiati, est agronome universitaire, cadre du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, spécialisé en vulgarisation agricole.