La qualité de l'eau est une question primordiale en terme de santé publique. Aussi, les contrôle bactériologiques doivent être fréquents sur les réseaux AEP. Dans ce sens, Jean-Marc Jahn, directeur général de la société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL) a indiqué mardi à Tipaza que l'eau distribuée dans l'Algérois "répond à 100% aux normes et standards internationaux". Il a précisé dans ce contexte que la SEAAL effectue 300.000 contrôles bactériologiques par an, en marge d'un séminaire sur "Les enjeux de la qualité dans le secteur de l'eau et de l'assainissement" qui se tient depuis mardi à Tipaza. "Les résultats de ces contrôles sont très satisfaisants que ce soit sur le plan bactériologique ou gustatif", a-t-il ajouté. Depuis la création en 2006 de la SEAAL, un de ses objectifs essentiels était d'assurer une qualité d'eau "irréprochable" à ses abonnés, objectif qui a pu être réalisé grâce à la mise en place d'un plan d'action pour garantir la conformité sanitaire, la protection du réseau et la qualité gustative de l'eau distribuée", a indiqué M. Jann à l'APS. Interrogé sur les résultats attendus du séminaire de Tipasa, dont la SEAAL est coorganisatrice, il a estimé que cette rencontre est une opportunité pour les acteurs chargés de la gestion de l'eau et les nombreux chercheurs présents d'échanger leurs expériences et leur savoir-faire en vue d'améliorer la qualité de l'eau distribuée et de rationaliser sa consommation et son utilisation eu égard à sa rareté et aux effets des changements climatiques. Evoquant le travail avec le Centre de recherche nucléaire d'Alger (CNRA), il a fait savoir que celui-ci porte essentiellement sur les analyses de la qualité de l'eau en particulier dans les barrages marqués par la présence d'algues. Un travail sur la présence d'algues dans les barrages, qui est un phénomène normal et classique, selon lui, puisqu'on le rencontre partout dans le monde, est en cours pour améliorer le goût de l'eau grâce à l'introduction du charbon actif. Un système d'identification des algues a été mis en place avec le CNRA qui dispose d'une méthode de comptage des algues et leur analyse sur la base du traitement d'un échantillon actif qui sera jaugé par un panel de dégustation pour s'enquérir de la qualité de l'eau distribuée au consommateur à partir des barrages. Pour ce qui est de la problématique de l'assainissement, ajoutera le directeur. Le travail, durant ce séminaire, sera axé sur l'utilisation des boues des stations d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP) en vue de leur réutilisation entre autres pour l'agriculture. Un travail de suivi de la qualité des boues récupérées de la STEP de Béni Messous est fait, selon le même responsable, ce qui a permis de la recycler en la proposant aux agriculteurs comme engrais en attendant d'élargir l'opération à la station de Baraki (Alger). "Celle-ci ne semble pas être de toute facilité car le problème du conditionnement des boues se pose avec acuité étant donné que celles-ci sont constituées à 97 % d'eau et, donc, coûteuses pour leur élimination", a-t-il signalé.