Un enfant de 10 ans, seul des 104 personnes à bord, a survécu à l'accident d'un Airbus de la compagnie libyenne Afriqiyah qui s'est écrasé à l'atterrissage, mercredi, à l'aéroport international de Tripoli. L'avion effectuait une liaison entre Johannesburg et Tripoli, a précisé Afriqiyah Airways. Le constructeur Airbus, filiale d'EADS, a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un A330-200 et souligné qu'il apporterait tout son soutien technique dans le cadre de l'enquête. Un représentant d'Al Afriqiyah a confirmé le crash à l'atterrissage, précisant qu'il s'était écrasé "à un mètre de la piste". Plus tard dans la matinée, le ministre libyen des Transports, Mohamed Zidane, a annoncé qu'"au moins 96 personnes avaient péri dans le crash", selon un dernier bilan établi en fonction des corps retrouvés dans les débris. "Tous les passagers et membres d'équipage sont morts à l'exception d'un enfant. Il y avait 93 passagers et 11 membres d'équipage à bord", a dit un membre des services de sécurité à l'aéroport de Tripoli. Le seul rescapé de l'accident est un enfant néerlandais âgé de 10 ans, a précisé le ministre libyen des Transports, Mohammed Zidane, lors d'une conférence de presse. "L'enfant va bien et subit des examens à l'hôpital", a-t-il dit. Une enquête va être ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident mais l'hypothèse terroriste est écartée, a ajouté le ministre. Le rescapé est un jeune garçon, a confirmé de son côté l'ANWB, l'automobile-club néerlandais. Il y a 61 victimes néerlandaises, a dit un porte-parole de l'organisation qui est dotée d'un service d'assistance d'urgence. Le Premier ministre néerlandais, Jan Peter Balkenende, avait parlé auparavant de plusieurs dizaines de Néerlandais tués. Afriqiyah Airways indique sur son site internet que le vol 8U771 s'est écrasé au moment de l'atterrissage. L'accident s'est produit à 06h10 (04h10 GMT), a dit un responsable de l'aéroport. "Nos pensées vont aux familles et aux amis des victimes", écrit la compagnie sur son site internet. Un responsable de la compagnie, se présentant comme le chef du service juridique, a déclaré par téléphone à Reuters que l'appareil s'était écrasé juste avant la piste d'atterrissage. Il a dit ne pas disposer d'autres informations dans l'immédiat. Vingt-deux ressortissants libyens, dont la moitié étaient les membres d'équipage, se trouvaient à bord de l'appareil. Les autres passagers étaient de diverses nationalités, européennes ou africaines. La compagnie a installé un centre d'informations dans un hôtel de Tripoli afin d'accueillir les proches des victimes. Aux Pays-Bas, une cellule de crise a été mise en place au ministère des Affaires étrangères. Quant à l'enquête sur les causes du drame, le ministre libyen des Transports a d'ores et déjà écarté "l'hypothèse que le crash soit le résultat d'un acte terroriste". La sécurité a néanmoins été renforcée autour de l'aéroport et des ambulances et véhicules de la protection civile circulaient sur la route menant à la capitale libyenne, à une vingtaine de kilomètres de là. L'accès aux lieux du crash a été totalement interdit et aucun panache de fumée n'était visible des abords de l'aéroport. Les conditions météorologiques étaient bonnes mercredi matin à Tripoli avec un ciel légèrement nuageux.