Le 9e Congrès arabe de l'énergie s'est achevé, mercredi à Doha, par l'adoption d'une série de recommandations appelant à une plus grande coopération pour stabiliser les marchés en cas d'une rupture brusque des approvisionnements. Les participants de 15 pays arabes, dont le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, se sont mis d'accord pour "élargir la coopération arabe dans le secteur de l'Energie, doter les institutions financières arabes de liquidités et offrir au secteur privé arabe une part plus importante dans le marché de l'industrie pétrolière". Les conférenciers ont en outre appelé dans leurs recommandations à "élargir l'utilisation du gaz naturel comme énergie propre, encourager l'exploitation des énergies renouvelables, créer la complémentarité entre les industries de raffinage et de pétrochimie, booster la recherche scientifique dans le secteur et appliquer l'économie de marché en ce qui concerne la vente et l'achat de l'électricité et du gaz naturel". L'accent a aussi été mis sur "la prise en considération, lors de l'élaboration des stratégies arabes de l'investissement, de l'exclusion des projets de l'énergie des décisions d'annulation ou de report". M. Khelil a animé, en marge de cette rencontre, une conférence de presse durant laquelle il a expliqué les résultats du Forum des pays producteurs et exportateurs de gaz, tenu à Oran en avril dernier, en s'étalant sur les perspectives d'investissement en Algérie et sur l'évolution des prix du gaz sur les marchés internationaux, a indiqué le ministère dans un communiqué. Notons que la 10e réunion ministérielle du forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), tenue à Oran le 19 avril 2010, a été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration historique " la déclaration d'Oran ", qui a décidé la mise en place d'un groupe de travail constitué des pays membres du forum et du secrétariat général à l'effet d'élaborer la stratégie du FPEG pour les 5 prochaines années. Les membres du forum ont convenu aussi, pour la première fois, d'œuvrer pour assurer une parité adéquate entre le prix du gaz et celui du pétrole et ont proposé l'organisation du 1er sommet des chefs d'Etat des pays membres du forum. 14 pays ont participé au forum des pays exportateurs de gaz, dont 8 pays représentés par des ministres , notamment l'Algérie, la Russie, le Qatar, l'Iran, l'Egypte, le Venuezuela, l'Angola et le Yémen, représentant 70% des réserves mondiales de gaz. Le représentant de Sonatrach, M. Ahmed El-hachemi, de son côté, a présenté une communication autour du "rôle des marchés régionaux dans la stabilité des marchés mondiaux", mettant l'accent sur l'importance de la maîtrise des technologies pour garantir cette stabilité, selon la même source. Les participants ont enfin décidé de se réunir en 2014 à Beyrouth pour la dixième édition du Forum qui se tient tous les quatre ans sous l'égide de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep). Ils produisent actuellement 21,5 millions de barils de pétrole par jour et assurent 13% de la production mondiale de gaz. Notons que pays arabes détiennent 681 milliards de barils de pétrole de réserves, soit 58% de celles de la planète. Ces pays détiennent aussi près de 300 milliards de réserves potentielles décrites comme du "pétrole non découvert". Ces mêmes pays détiennent en outre 54.100 milliards de m3 de gaz naturel, soit près de 30% des réserves mondiales et il existe un potentiel de 40.000 milliards de m3 supplémentaires, selon M. Hemsh. Les pays arabes produisent actuellement 21,5 millions de barils par jour, dont plus du tiers par l'Arabie saoudite, contre 23 millions de barils par jour en 2006, une baisse qui s'explique par le recul de la demande en raison de la crise économique mondiale. Les pays arabes assurent aussi, 13% de la production mondiale de gaz et que leur part de la consommation mondiale est de 9%.