Quelque 257 ha ont ététraités par des pesticides chimiques pour lutter contre "le criquet marocain" au niveau des zones steppiques de la wilaya de Tlemcen, a-t-on appris, jeudi, de la Conservation des forêts. Cette opération supervisée, entre les 5 et 11 mai, par la Conservation en coordination avec la Direction des services agricoles et les équipes techniques spécialisées relevant de la station régionale de la protection des végétaux de Mansourah, a permis le traitement de 196 hectares dans la zone de "Kerbaya", le Mont "Mikaido" relevant de la commune d'El Aricha et 61 hectares à oued "Sekrana" à El Gor où des essaims de criquets marocains sont apparus récemment. Le chef du service de la protection des végétaux de la Conservation des forêts, Benmokrane Hocine, a assuré que la situation est maîtrisée et il n'y a pas de menace réelle de cet insecte nuisible, sauf du côté des œufs laissés derrière qu'ils sont en train de les éradiquer par aspersion de pesticides. Un grand nombre de moyens, d'outils et de véhicules pour transporter les vaporisateurs et les distribuer aux zones ciblées et la fourniture de quantités suffisantes de pesticides chimiques a été déployé, selon le même responsable qui a affirmé que le bureau de vigilance installé précédemment est toujours en veille et suit la situation de près. La même source a ajouté que des réunions de sensibilisation ont été tenues avec les habitants de la zone en question, en particulier les producteurs et les éleveurs pour les rassurer et les informer sur la manière de traitement chimique. Notons que selon le dernier bulletin de la FAO la situation relative au criquet pèlerin reste calme dans tous les pays. Néanmoins, seuls des ailés solitaires en faibles effectifs sont présents au sud des montagnes de l'Atlas, au Maroc, près de la frontière avec l'Algérie. En Arabie saoudite, des équipes terrestres continuent à traiter de nombreuses petites bandes larvaires dans une zone de la côte de la mer Rouge, au nord de Jeddah, pour limiter le risque que les nouveaux ailés forment des groupes qui puissent se déplacer vers les zones de reproduction printanière de l'intérieur. Néanmoins, il existe une forte probabilité que quelques groupes se forment et se déplacent vers les zones de pluie récente où ils effectueront leur maturation et pondront en mai. Une reproduction à petite échelle a eu lieu dans le sud-ouest de la Libye et sur la côte méridionale du Yémen.