Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a invité, hier à Alger, lors de l'ouverture de la 8e session de la commission mixte algéro-émiratie, les investisseurs émiratis à contribuer à la mise en œuvre des programmes d'investissements publics annonce récemment par le président de la République. Ainsi, selon le ministre, une enveloppe financière de l'ordre de 288 milliards de dollars a été affectée pour la réalisation de plusieurs projets dans les secteurs de l'habitat, de l'urbanisme, de l'hydraulique, des routes et des infrastructures de base. Dans ce sens, M. Djoudi a tenu à rappeler que sur ces 288 milliards de dollars affectés pour le programme en question, 150 milliards étaient consacrés à la réalisation de nouveaux projets. Le ministre a également incité les opérateurs émiratis à créer des partenariats avec leurs homologues algériens soulignant que des textes juridiques relatifs aux investissements en matière de PME et de transport maritime sont en cours d'élaboration. S'agissant du volume d'investissements entre les deux pays , M. Djoudi a rappelé l'existence de plusieurs investissements émiratis qui ont amorcé la phase Production, notamment dans le domaine de la fabrication de câbles et d'équipements électriques. S'agissant du même contexte, le ministre a fait part de l'existence d'un accord portant création d'une commission de suivi des investissements en cours de réalisation ou ceux en cours d'examen. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la crise financière mondiale "a contribué au ralentissement des investissements sans compter les problèmes liés à la bureaucratie". Pour sa part, le ministre émirati de l'Economie, Soltan Bensaid Al-Mansouri, a affirmé que les autorités de son pays estimaient que cette commission mixte "était la plus réussie car ayant permis la réalisation de plusieurs investissements émiratis en Algérie dans différents domaines, notamment le tourisme et le foncier". M. Al-Mansouri a ajouté, à cet effet, que l'activité de cette commission constituait "un outil important à même de consacrer la complémentarité économique bilatérale et arabe de manière générale". Il a, en revanche, cité les investissements émiratis menés avec succès en Algérie dans les secteurs des ports, des services et du tourisme. M. Al-Mansouri a affirmé que nombre de "secteurs prometteurs seront également concernés par les activités des investisseurs émiratis, notamment l'agriculture et l'industrie qui recèlent d'importants atouts comme la disponibilité de l'énergie et de l'élément humain compétent et des marchés intérieurs et extérieurs". En réponse à une question sur le retrait du groupe Eemar de l'Algérie, le ministre émirati a précisé qu'il s'agissait de "réorganiser les activités extérieures de ce groupe à la lumière des nouvelles données découlant de la crise économique mondiale". Commentant les mesures prises par le gouvernement algérien pour la réorganisation de l'investissement, M. Al-Mansouri a souligné que des mesures similaires ont été prises par plusieurs pays, dont les Emirats arabes unis, en vue de protéger l'économie nationale de toutes fluctuations extérieures et trouver le partenaire économique propice.