Une conférence de presse s'est tenue, hier, au forum d'El Moudjahid, sous le thème de la propriété intellectuelle et animée par le directeur de l'Institut national algérien de propriété intellectuelle. Le conférencier a insisté que le problème de la protection de la propriété intellectuelle est un grand défi tant au niveau national qu'au niveau international. Les droits de propriété intellectuelle, la lutte contre les produits contrefaits et les échanges illicites de fichiers sans autorisation des ayants droit sont des préoccupations majeures vu qu'un très grand nombre de ces propriétaires ont vu leurs chiffres d'affaires diminuer jusqu' à moitié. Ce qui a incité au renforcement du dispositif juridique, idéalement souhaité qu'il soit homogène et applicable partout dans le monde. Mais des divergences surgissent ici et là sur les modalités de ces codes, voire même que certaines tendances remettent en cause la nature même de ces codes en proposant le contraire, du moins et en premier lieu, le libre accès à l'information, comme le téléchargement des logiciels.(copyright Vs copyleft). L'approche actuelle des choses est que chaque pays légifère à sa manière comme première étape de contrôle local en amont et en aval. En ce qui concerne l'Algérie, elle s'est dotée d'organismes spécialisés qui pourront contribuer au mieux à la protection de la propriété intellectuelle. Parmi lesquelles l'Inapi (Institut national algérien de propriété intellectuelle) qui figure en tête de liste. Ce qui nous envoie à définir la propriété intellectuelle comme étant l'ensemble des droits exclusifs accordés sur les créations intellectuelles. Sa première branche est la propriété littéraire et artistique, qui s'applique aux œuvres de l'esprit, et est composée du droit d'auteur, du copyright et des droits voisins. La seconde branche de la propriété intellectuelle est la propriété industrielle. Celle-ci regroupe elle-même, d'une part, les créations utilitaires, comme le brevet d'invention et le certificat d'obtention végétale, et, d'autre part, les signes distinctifs, notamment la marque commerciale, le nom de domaine et l'appellation d'origine. L'orateur a mis en exergue les différentes étapes d'évolution de son institut et les différents services qu'il fournit. Il assure que son institut protège actuellement 80.112 marques dont 19.913 nationales et 60.119 internationales. En ce qui concerne les brevets, ils sont de nature à atteindre le total de 380 dont 39 sont nationaux, soit une augmentation de 22 %. L'interlocuteur a aussi fait part de ses différentes coordinations avec d'autres instances en adoptant des journées de sensibilisation à travers les portes ouvertes, notamment avec les universités. Il affirme que tous les mémoires seront enregistrés et numérisés. Rappelant que le 7 décembre est la date commémorée comme journée de l'innovation. Le premier responsable de cet institut rajoute qu'il existe une coalition internationale destinée à s'opposer aux violations du droit d'auteur, imposant une application stricte des lois sur le droit de la propriété intellectuelle dans différents pays. Ce qui va permettre aux douaniers de fouiller des portables, des lecteurs MP3 et des téléphones cellulaires à la recherche de produits qui violent le droit d'auteur ; aux gendarmes d'intervenir s'il est nécessaire et tant bien d'autres agents de surveillance. Mais au grand regret pour cet intervenant et pour le reste des gens concernés de s'assurer que leurs droits d'auteurs soient préservés, au moins pour 10 ans en Algérie, il est fort à signaler qu'un récent rapport américain, établi par les services du représentant au commerce international américain (USTR) sur la contrefaçon classe l'Algérie en troisième position, juste après la Chine et la Russie.