Trois groupe viennent de manifester leur volonté pour la réalisation de projets sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara, à Jijel. Il s'agit, en effet, des groupes Mitsui (japon), ArcelorMittal (Inde) et Cévital (Algérie). C'est du moins ce qu'a fait savoir, jeudi, l'ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar. Selon le ministre, ces trois offres sont en cours d'étude au niveau du ministère. "Nous sommes en train d'étudier trois offres des groupes Mitsui ArcelorMittal, et Cévital, pour la réalisation de ces projets sidérurgiques", a-t-il indiqué en réponse à une question orale d'un député de l'Assemblé populaire nationale (APN). "Mais la superficie limitée de la zone (de quelque 500 hectares) ne nous permet pas d'accepter plus de deux", a-t-il ajouté. Ces offres, rappelle-t-il, viennent suite au récent gel du projet de la société égyptienne El Izz steel, qui comptait investir dans la production du rond à béton dans la zone de Bellara. "Nous avions entamé les discussions avec El Izz mais les évènements entre l'Algérie et l'Egypte, suite au match de football, et la crise économique internationale ont conduit au gel total du projet", a-t-il déclaré. Pour rappel, El Izz Steel devait investir 1,25 milliard de dollars pour construire ce complexe sidérurgique à Jijel (360 km à l'est d'Alger) d'une capacité de 1,5 million de tonnes de rond à béton par an, à partir de 2010. Sa réalisation devait durer 30 mois et il devait créer 1 700 emplois. Ce projet devait aussi permettre à l'Algérie de réduire ses importations de rond à béton qui avaient atteint 3 milliards de dollars en 2008. Des importations qui devraient continuer à augmenter à cause de la forte demande sur le marché national, tirée par les programmes de construction de logements et d'infrastructures de base. La demande nationale avoisine les 4 millions de tonnes, alors que le complexe sidérurgique d'El Hadjar peine à produire plus d'un million de tonnes. Il faut dire que le secteur de la sidérurgie en Algérie attire la convoitise de plusieurs firmes. Il y a lieu de noter, dans ce cadre, que plusieurs groupes nationaux et étrangers ont manifesté leur intérêt pour l'investissement dans la zone industrielle de Bellara. Le groupe sidérurgique ArcelorMittal projetait d'investir 2,5 milliards de dollars pour la réalisation, à Jijel, d'installations industrielles pour la production d'acier pur (pré-réduit) et d'une centrale électrique. ArcelorMittal, avait demandé une superficie de 230 ha dans la zone industrielle de Bellara, qui en compte 523. Il faut signaler que son projet a été retardé à cause de la crise financière, sachant que le groupe indien a été frappé de plein fouet. D'ailleurs, Vincent Le Gouic, directeur général d'ArcelorMittal Annaba, avait même révélé, lors d'un entretien qu'il a accordé au journal Le Maghreb l'an dernier, que l'instruction Ouyahia pourrait influencer les décisions d'investissement, faisant allusion aux mesures de la loi de fiances complémentaire 2009. Mais, apparemment ArcelorMittal semble bel et bien maintenir son projet. Pour le groupe Cevital, celui-ci ambitionne depuis longtemps la réalisation d'un complexe sidérurgique d'envergure et ce, dans le cadre du projet Cap 2015. Ce projet gigantesque nécessitera des investissements de plus de 30 milliards de dollars.