Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré hier que l'accord d'échange nucléaire est une opportunité qui ne se répètera pas. La réunion entre l'Iran, la Turquie et le Brésil à Téhéran pour la conclusion de l'accord d'échange nucléaire est une opportunité pour les Etats-Unis et leurs alliés, a affirmé M. Ahmadinejad lors d'une conférence de presse. "Ils doivent bien profiter de cet accord, car les opportunités ne se répèteront pas", a-t-il souligné. M. Ahmadinejad est à Istanbul pour participer au 3e sommet de la Conférence sur l'Interaction et les mesures de construction de la confiance en Asie (CICA). Le président a fait savoir que l'Iran est toujours prêt pour un dialogue lié au respect et à la justice. Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré ne discutera pas de son programme nucléaire si de nouvelles sanctions contre l'Iran sont adoptées, a rapporté la chaîne de télévision locale, Press TV. "Si les Etats-Unis et leurs alliés pensent qu'ils peuvent tenir le bâton des sanctions et puis s'asseoir et parler avec nous, ils se trompent sérieusement", a indiqué M.Ahmadinejad, lors d'une conférence de presse tenue en Turquie. Se référant à la déclaration de Téhéran sur l'acccord concernant l'échange de combustible nucléaire conclu entre l'Iran, le Brésil et la Turquie, M. Ahmadinejad a souligné que l'Occident doit saisir l'opportunité car elle peut ne pas se reproduire. "La déclaration de Téhéran a offert une opportunité au gouvernement américain et à ses alliés. Nous souhaitons et nous sommes encore pleins d'espoirs qu'ils profiteront bien de l'opportunité", a-t-il affirmé. En vertu de l'accord signé entre la Turquie, l'Iran et le Brésil, le 7 mai dernier à Téhéran, la Turquie sera le lieu permettant d'effectuer l'échange d'uranium entre l'Iran et l'Occident. Selon l'accord, Téhéran acheminera 1.200 kg de son uranium enrichi à 3,5 % vers la Turquie en échange de 120 kg de combustible enrichi à 20 %, pour ravitailler son réacteur de recherche médicale. L'Iran recevra en Turquie de l'uranium enrichi fourni par le groupe de Vienne, composé des Etats-Unis, de la France, de la Russie et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Malgré l'accord, les Etats-Unis ont soumis une proposition au Conseil de sécurité pour demander l'adoption de nouvelles mesures de sanctions contre l'Iran. Notons que les Etats-Unis Vont soumettre cette semaine un projet de résolution sur le programme nucléaire de l'Iran au Conseil de sécurité des Nations Unies, a annoncé lundi le département d'Etat. "Nous envisageons de soumettre cette affaie au Conseil de sécurité cette semaine", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Philip Growley. Un porte-parole de l'ONU a déclaré lundi que le Conseil de sécurité se réunira plus tard dans la journée pour discuter d'un projet de résolution sur le nouvelles sanctions contre Téhéran. Le projet d'accord, parrainé par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, avait été soumis à tous les 15 membres du Conseil de sécurité le 18 mai. Si le projet de résolution est adopté, l'Iran fera face à de nouvelles sanctions pour la poursuite de l'enrichissement d'uranium, qui, selon les pays occidentaux, consiste à développer l'armée atomitique. Une combinaison de la stratégie de "double voie" -- la diplomatie et la sanction -- le projet de résolution envisage de sanctionner les dirigeants iraniens pour défier la communauté internationale et de persuader l'Iran qu'il est dans son intérêt de résoudre pacifiquement les préoccupations sur son programme nucléaire.