Les responsables du secteur du tourisme ont entamé des négociations avec les banques en vue de lancer un crédit à des taux bonifiés pour les investisseurs. C'est ce qu'a révélé, hier, Abdelkader Ghouti qui a souligné sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que cette disposition visera à intensifier l'investissement dans le secteur du tourisme et "pourquoi pas arriver à créer une banque pour tourisme". "L'Etat n'investira pas mais accompagne les investisseurs via des facilitations". Pour lui, le secteur "n'a pas besoin d'argent mais de mesures de facilitations". Ces mesures sont liées essentiellement au règlement d'un problème "crucial", à savoir le "foncier touristique si on veut développer davantage le tourisme". Des solutions sont proposées comme par exemple la réalisation de nouvelles zones d'extension, "146 au total qui s'ajouteront au 140 existantes". Mais globalement, comme a tenu à le préciser Abdelkader Ghouti, la destination Algérie est en train de "se construire d'autant qu'il ya un intérêt particulier de la part des investisseurs". Beaucoup reste à faire en tout cas comme la construction de centaines de lits. Le programme de la tutelle, parle justement de la réalisation de "75 000 nouveaux à moyen terme et 5000 sont déjà réceptionnés l'année passée en plus de la construction d'une vingtaine de villages touristiques ainsi que 40 complexes touristiques qui répondent aux standards internationaux". Il faut dire que l'Algérie ne dispose actuellement que de "80 000 lits très loin comparativement aux pays voisins qui comptent 200 000 lits". Interrogé sur les prix jugés "excessifs" et qui font fuir les Algériens même vers les pays voisins, il a expliqué que cette question sera réglée à "la source, c'est-à-dire par la concurrence et selon le principe de l'offre et la demande" ajoutant que "l'Algérie se présente comme alternative dans le bassin méditerranéen qui est saturé". L'objectif, souligne Abdelkader Ghouti, est d'arriver à "inverser la tendance en fixant les Algériens chez eux mais cela ne pourrait se faire que si l'offre est intéressante". Abordant la saison estivale qui a débuté le 1er juin dernier, il a annoncé qu'un dispositif organisationnel est mis en place au niveau des 14 wilayas côtières et des " brigades de contrôle sont à pied d'œuvre ". A propos de l'opération de classification des hôtels, il a affirmé que celle-ci a permis d'assainir le secteur annonçant la fermeture de "1000 hôtels l'année passée".