• Un stock de 300 milliards de dinars destinés aux crédits immobiliers Les textes d'application relatifs au crédit immobilier avec des taux de bonification allant de 1 à 3% promulgués, c'est au tour des établissements bancaires de se mobiliser pour mieux assurer l'opération. Pour clarifier les concepts et les modalités d'application, une réunion est prévue la semaine prochaine entre les représentants des établissements bancaires, de la direction générale du Trésor public et les représentants du ministère de l'Habitat. « Des concertations seront engagées en vue de préciser les concepts et d'harmoniser les modalités d'application de telle manière à ce que les 1300 agences relevant des 18 établissements financiers impliquées dans ce processus instruisent et étudient les dossiers de la même façon », a souligné M. Abderahmene Benkhalfa, le délégué général de l'Association des banques et établissement financière (Abef). Intervenant sur les ondes de la chaîne III, ce responsable a indiqué que le départe ment de Nourredine Moussa doit préciser les concepts s'agissant des deux segments à savoir le logement rural et le logement promotionnel collectif, concernés par ce dispositif. Quant au Trésor, il doit définir les taux référentiels. Pour M. Benkhalfa, cette rencontre constituera une séance de coordination et non pas de « réélaboration de concept ». Cela étant, le coup d'envoi de l'opération sera donné suite à cette rencontre. L'invité de la radio a rassuré que les délais de traitement des dossiers sera « incompressible » car « il s'agit d'un crédit de masse ». Selon l'invité de la radio, il n'y a pas de raison pour qu'il y ait de lenteurs, soulignant que les banques « sont mobilisées pour cette opération. » M. Benkhalfa a tenu à préciser également que sont concernés par ces nouveaux crédits avec bonification, tous les employeurs et fonctionnaires ayant déposé leur dossier après la promulgation des textes d'application. Selon lui, le dispositif d'effet rétroactif n'existe pas. L'autre précision de taille à retenir est que le taux bonifié ne concernera pas la vente de logement d'un particulier à un particulier. Il est également important, selon lui, que les demandeurs comprennent « qu'il ne s'agit pas d'une distribution large de crédit mais d'un octroi de crédit dans les mêmes conditions économiques du crédit non bonifié ». Ce qui change, explique-t-il, ce sont le taux de bonification et la capacité d'endettement qui va augmenter. « Certains citoyens qui avaient droit à un niveau de un million à deux millions de dinars vont avoir une fois et demie de plus », souligne M. Benkhalfa indiquant qu'avec l'élargissement de la capacité d'endettement, la solvabilisation des demandeurs va être effective. « Beaucoup de citoyens n'avaient pas accès au marché des crédits. Ce nouveau dispositif leur donne la possibilité d'y accéder avec des niveaux consistants », a-t-il dit avant d'ajouter que les banques misent sur cette opération. « Les banques interviennent doublement dans le financement des promotions immobilières donc dans la construction et dans la demande. Entre les deux, le stock actuel des banques a dépassé 300 milliards de dinars », affirme-t-il indiquant au passage « que nous terminerons le premier semestre à 200 milliards DA dans le crédit immobilier ». En conclusion, il dira que le marché du crédit immobilier comporte en tout 12 produits allant de la location, à la construction et l'aménagement foncière, construction de villas individuelles, extension …auxquels s'ajoutera le crédit bonifié.