Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Le décret exécutif relatif aux modalités d'octroi de crédits immobiliers à taux bonifié est applicable depuis lundi dernier. Toutes les banques, quelles soient publiques ou privées seront impliquées dans cette opération. Elles sont au nombre de 18. De plus, l'on verrait mal les 12 000 agences bancaires refuser d'adhérer à ce dispositif puisque c'est «un bon business pour elles, dès lors que les crédits sont garantis par l'Etat avec une rémunération à 90%». En effet, les banques ont tout intérêt à s'orienter vers ce genre de crédit puisque celui à la consommation a été supprimé par la loi de finances complémentaire 2009. C'est ce qu'a indiqué hier sur les ondes de la chaîne III Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Lequel a expliqué que 200 milliards de dinars de crédits bancaires ont déjà été injectés dans l'immobilier avant l'application du nouveau dispositif. Voilà qui vient mettre fin aux rumeurs selon lesquelles les banques ne sont pas au courant du dispositif ou encore qu'elles ne pourront pas y faire face immédiatement. Le n°2 de l'ABEF a déclaré que des discussions seront entamées avec le Trésor public et les services du département de Noureddine Moussa sur les taux préférentiels. Les responsables du ministère de l'Habitat devront, en effet, préciser le concept des logements promotionnels et des logements ruraux. «Ces derniers ne sont pas forcément ceux qui se trouvent à l'intérieur du pays, en ce sens qu'il existe des espaces ruraux dans la périphérie des grandes villes», explique encore M. Benkhalfa. A une question de notre consœur de la radio consistant à savoir si des citoyens ont déjà postulé à un crédit immobilier avant l'entrée en vigueur de ce dispositif, l'invité de la chaîne III répondra par la négative. Et pour cause. Ni la loi ni les textes d'application ne sont rétroactifs. C'est un principe de droit. Une autre précision. Ce crédit ne concerne pas uniquement les fonctionnaires, mais «toutes les Algériennes et les Algériens salariés dans le secteur public ou privé, justifiant d'un revenu régulier. Même les salariés de sociétés étrangères implantées en Algérie ont le droit de postuler à un crédit immobilier». Le délégué général de l'ABEF a également précisé que le crédit immobilier à taux bonifié ne concerne pas la vente/achat de particulier à particulier. Le prêt vaudra uniquement pour les logements promotionnels et ruraux.