Le Fonds monétaire international (FMI) concentrera son action sur le redressement de l'économie mondiale après la crise financière internationale, et sur la réalisation de progrès dans le cadre des réformes de la gouvernance et du mandat du FMI, a déclaré mardi le directeur général de l'institution financière internationale, Dominique Strauss-Kahn. "Des événements récents montrent clairement que l'économie mondiale demeure vulnérable, et qu'il est toujours important d'assurer le redressement et de prévenir de futures crises", a indiqué M. Strauss-Kahn lors d'une réunion du Conseil d'administration consacrée à la définition du programme de travail de la prochaine période. "Le FMI doit s'adapter aux nouveaux défis et assurer qu'il dispose des bons outils pour évaluer et diminuer les risques de la stabilité mondiale et, quand les efforts de prévention de crise ne suffisent pas, des bons instruments pour restaurer la confiance", a déclaré le directeur général du FMI. Il a proposé le renforcement du dialogue politique entre le FMI et ses pays membres. Pour ce faire, l'institution devra redéfinir sa capacité à identifier au plus tôt les pays vulnérables, tirer des leçons des réponses aux récentes crises financières, et examiner les problèmes liés à la durabilité financière à long terme des pays. Les pays à bas revenus demeurent une priorité pour le Conseil d'administration durant la période à venir. Le FMI devrait donc élaborer un cadre pour analyser la manière dont les chocs de crise se traduisent dans divers secteurs de ces pays. Un travail substantiel sera nécessaire afin de procéder à la révision des quotas du FMI avant janvier 2011. Le programme de travail inclura des discussions sur divers aspects de la gouvernance et de la réforme des quotas durant l'été. Un rapport portant sur le sujet doit être publié avant la réunion annuelle de l'institution en octobre. Le renforcement de la qualité et de l'efficacité de la surveillance est crucial dans le cadre du mandat du FMI. Le Conseil d'administration doit également étudier diverses options pour renforcer les outils de prévention de crise, et des options pour promouvoir la stabilité à long terme et le fonctionnement correct du système monétaire international. "il s'agit d'un agenda très ambitieux et parvenir à des consensus sur nombre de réformes proposées représentera un redoutable défi", a reconnu M. Strauss-Kahn. Notons que le FMI a annoncé mardi qu'il allait surveiller plus étroitement les cinq plus grandes économies mondiales, en publiant des rapports réguliers sur les éventuelles conséquences hors de leurs frontières de leurs crises ou déséquilibres. "Des rapports sur les répercussions internationales, qui couvriront les cinq plus grandes économies (Chine, Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, zone euro) sont programmés pour les prochains 18 à 24 mois", a indiqué le FMI, en publiant son "programme de travail" semestriel. Ces rapports sont prévus pour paraître en même temps que ceux, en principe annuels, sur l'état de ces économies (appelés "consultations de l'article IV"). "Le FMI doit s'adapter aux défis nouveaux et s'assurer qu'il a les bons outils pour évaluer et atténuer les risques posés à la stabilité mondiale et, quand les efforts de prévention des crises ne suffisent pas, les bons instruments pour restaurer la confiance", a affirmé le directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, cité dans le communiqué.